Une première judiciaire pour la Nièvre s’est produite, vendredi 7 octobre, devant le tribunal correctionnel de Nevers. Un prévenu a été jugé pour des violences aggravées et des menaces de mort sur la base, notamment, de témoignages anonymes.
Plusieurs clients présents, dans la nuit du 16 au 17 septembre, dans un bar de Cosne-sur-Loire, ne voulaient pas signer une déposition si leur nom figurait sur la procédure, par peur de représailles de la part d’Anouar Sama, 34 ans, ou de ses amis (cf. photo).
[…]Ce qui appartient désormais à la vérité judiciaire, c’est l’agression homophobe dont il s’est rendu coupable. Il se trouve dans le bar avec sa maîtresse (il nie cela aussi). Elle aborde une cliente qu’elle pense être la personne l’ayant draguée sur les réseaux sociaux (ce n’est pas le cas).
Ce premier contact se passe bien. Le malentendu est levé. Mais Anouar Sama, saoul et peut-être « sous substance », comme le pensent des témoins, déboule avec des yeux « plein de haine ». Il met un coup de poing à la victime et lui frappe la tête sur le comptoir. Puis il la soulève d’une main, « comme une poupée de chiffon », et la jette par-dessus le zinc. Elle s’écrase contre la machine à café. Les clients s’interposent et l’expulsent. Il revient, quelques minutes plus tard, et lui assène un coup de boule en criant : « Sale gouine, je vais te buter ».