Dans une tribune co-signée avec François-Xavier Bellamy et Julien Aubert, Bruno Retailleau s’en prend une nouvelle fois à l’ancien chef de l’Etat, mais aussi à Jacques Chirac. Selon les trois élus LR, “si la droite avait été, au pouvoir, vraiment à la hauteur de ses promesses, la France irait mieux aujourd’hui”.
Plutôt deux fois qu’une. Dans une tribune publiée dans L‘Express, co-signée avec le souverainiste Julien Aubert et le député européen François-Xavier Bellamy, Bruno Retailleau renouvelle ses critiques à l’endroit de Nicolas Sarkozy.
Selon le chef de file des sénateurs Les Républicains (LR) au Palais du Luxembourg et ses deux collègues, “rien n’a vraiment été assumé jusqu’au bout”, sous le mandat de l’ancien chef de l’Etat, entre 2007 et 2012.
“La droite a défiscalisé les heures supplémentaires, mais elle n’a pas mis fin aux 35 heures. Elle a instauré des peines planchers, mais supprimé la double peine. Elle a diminué le nombre de fonctionnaires, tout en augmentant la bureaucratie, en créant par exemple les ARS (Agences régionales de santé) qui ont embolisé le système de soins”, développent-ils.
(…)
La différence cette fois: l’ex-président de la République n’est pas le seul à trinquer. Son prédécesseur, Jacques Chirac, est lui aussi ciblé par les critiques. Les auteurs de la tribune jugent que durant ses deux mandats successifs (1995-2007), “la droite aura manqué du courage qu’il fallait pour affronter des risques devenus depuis, à force de lâchetés accumulées, des dangers existentiels”.
Faire un travail d’inventaire sérieux et paisible, ce n’est ni sombrer dans une repentance stérile, ni manquer de respect à ceux qui nous ont précédés ; c’est garder toutes les leçons qui s’imposent, pour retrouver la confiance des Français.
Pendant les douze années de Jacques Chirac à l’Elysée, la droite aura manqué du courage qu’il fallait pour affronter des risques devenus depuis, à force de lâchetés accumulées, des dangers existentiels – le défi migratoire, le déclin éducatif, la déconstruction culturelle… Trop de dénis, trop d’abandons l’ont éloignée des classes populaires, comme le redoutait déjà Philippe Seguin. La fracture de Maastricht n’a pas été refermée, ni même considérée, au point que la famille gaulliste a donné l’impression d’abandonner la cause de la souveraineté nationale. Pour répondre à la montée des inquiétudes, il ne pouvait suffire de théoriser le front républicain : la vraie réponse à la défiance ne consiste pas à construire des barrages, mais à se remettre en question.
Merci à BB.