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Ce n’est peut-être pas tout à fait ainsi que le gouvernement imaginait les progrès de l’open data des données publiques. Geispolsheim, Hendaye, Lyon, Mayotte, Le Mesnil-Amelot, Metz, Perpignan… Grâce au travail d’un collectif d’extrême gauche, abaslescra, les plans détaillés de nombreux centres de rétention administrative (CRA) français sont actuellement consultables sur Internet, en quelques clics.

En théorie, les CRA ne font pas partie de l’univers carcéral. Ils permettent seulement de maintenir des étrangers en situation irrégulière en milieu fermé, en attendant leurs renvois forcés ou que la justice statue sur leur sort. C’est par l’un de ces centres qu’aurait dû transiter l’imam Hassan Iquioussen, par exemple, en attendant son expulsion vers le Maroc. En pratique, comme l’explique Dominique Ledourner, du syndicat Unité SGP Police, « les centres de rétention sont devenus des prisons qui ne reçoivent pas que des enfants de chœur. Des terroristes condamnés, expulsables en fin de peine, peuvent y passer ». […]

S’agit-il d’aider les personnes retenues à s’enfuir ? Auquel cas les auteurs de cette mise en ligne se rendraient coupables de complicité – par fourniture de moyens – d’évasion, plus précisément « d’extraction au placement et maintien en rétention », délit puni de trois ans d’emprisonnement. […]

Selon Dominique Ledourner, le présumé « système d’exploitation et d’humiliation » tiendrait plutôt du bricolage sur le point de craquer. « Les CRA manquent terriblement de personnel et de moyens, nous tirons la sonnette d’alarme depuis des mois. J’ai vu des photos d’une porte de centre immobilisée par un banc, lui-même calé par un pare-choc de voiture ! Les bâtiments ne sont pas du tout adaptés au rôle qu’on leur fait actuellement jouer. » […]

Le Point

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