20/10/2022
Deux membres du groupe d’extrême droite Génération identitaire ont été condamnés jeudi à des peines de an et de six mois prison ferme pour leur participation à un commando au siège marseillais de SOS Méditerranée, une ONG d’aide aux migrants, en 2018.
Tous les autres prévenus, 21 au total, à avoir participé à cette opération coup de poing qui avait traumatisé les sept travailleurs humanitaires présents, ont été condamnés à des peines de prison avec sursis. Le mouvement Génération identitaire a été dissous en mars 2021 par le gouvernement.
(…) BFM
17/10/2022
Des peines allant jusqu’à un an de prison ferme ont été requises lundi à l’encontre des 22 membres du «commando» de jeunes militants d’extrême droite qui avaient violemment envahi les locaux de l’association de secours en mer SOS Méditerranée en 2018 à Marseille.
Onze des participants à cette action «coup de poing» doivent être condamnés à de la prison ferme, entre quatre mois et un an, a estimé le procureur Ahmed Chafaï, insistant sur l’attitude de «mépris» envers la justice des prévenus, aucun n’ayant exprimé de regret à l’audience et plusieurs ayant violé leur contrôle judiciaire après leur renvoi devant le tribunal correctionnel de Marseille.
Pour le procureur, cette opération de Génération identitaire, groupe dissous en mars 2021, est «hors norme» et «dépasse la simple liberté d’expression». Contre les onze autres membres du commando et contre la 23e prévenue, qui avait filmé l’opération depuis l’extérieur et en avait diffusé les images, Ahmed Chafaï a requis la même peine de six mois de prison avec sursis.
12/10/2022
11/10/2022
10/10/2022
Ces 23 militants de Génération Identitaire, un groupuscule d’extrême droite français désormais dissous sont jugés à partir de ce lundi pour “violences en réunion”, mais aussi pour “participation à un groupement formé en vue de la préparation de violences contre les personnes”.
Le 5 octobre 2018, 22 ont fait intrusion dans les locaux de SOS Méditerranée dans le centre de Marseille. Une autre militante, qui a filmé les événements à l’extérieur, est accusée d’avoir diffusé des images relatives à la commission d’infraction d’atteintes volontaires à l’intégrité de la personne.
L’événement est “encore traumatisant aujourd’hui pour les équipes” de l’ONG, a expliqué le président de l’ONG François Thomas, qui espère “justice et réparation”.
(…) Le 5 octobre 2018, une jeune femme sonne à la porte de l’appartement qu’occupe SOS Méditerranée dans le centre de Marseille, pour “se faire recruter comme bénévole”. Derrière elle, une vingtaine de militants de Génération identitaire s’engouffrent, dans les cris et la bousculade.
“Trafiquants d’êtres humains, ça va mal se passer pour vous!”, crie l’un d’eux, selon des employés de SOS Méditerranée. Les assaillants déploient une banderole de dix mètres de long entre deux fenêtres de l’association, qui donne sur une rue très passante: “SOS MEDITERRANEE COMPLICE DU TRAFIC D’ETRES HUMAINS! – GENERATION IDENTITAIRE”.
Le commando jugé à partir de ce lundi était constitué de 19 hommes et trois femmes. Lors de leurs auditions, tous ont nié avoir agi violemment, défendant une action totalement pacifique.
(…) Les 22 membres du “commando” encourent jusqu’à cinq ans d’emprisonnement et 75.000 euros d’amende. Le conseil de plusieurs d’entre eux, Me Pierre-Vincent Lambert, a indiqué à l’AFP qu’il ne souhaitait pas s’exprimer avant l’audience.
En lien :
07/10/2018
Vingt-deux militants de Génération identitaire, qui avaient envahi vendredi le siège de l’ONG SOS Méditerranée, ont été mis en examen et placés sous contrôle judiciaire dimanche soir, a annoncé le parquet de Marseille à l’AFP.
Les 22 militants ont été mis en examen pour « violences en réunion », « séquestration », « participation à un groupement en vue de commettre des violences » et « enregistrement et diffusion d’images violentes », a indiqué le procureur de Marseille Xavier Tarabeux.
Ils ont été placés sous contrôle judiciaire avec « interdiction de paraître à Marseille » et « interdiction d’entrer en relation avec un membre de SOS Méditerranée », a ajouté M. Tarabeux. (…)
Les 22 militants de Génération identitaire avaient été placés en garde à vue vendredi. Elle avait été prolongée de 24 heures samedi.
Génération identitaire a pour sa part affirmé avoir agi sans violences (…).
Aucun jour d’interruption de travail n’avait été prescrit aux salariés de SOS Méditerranée présents au moment de l’irruption des identitaires.