Les départs clandestins vers l’Europe continuent malgré le drame de Zarzis qui a fait 18 morts dans un naufrage fin septembre et dont les corps n’ont été retrouvés que seulement depuis quelques jours, provoquant la colère des familles. Dans la nuit de mercredi à jeudi 20 octobre, plus de 800 migrants, dont des dizaines de Tunisiens, ont été interceptés par la garde maritime alors qu’ils tentaient de rejoindre le littoral italien. La moitié des migrants interceptés sont originaires d’Afrique subsaharienne.
La migration irrégulière continue de faire les gros titres de l’actualité tunisienne. Les départs massifs cette semaine grâce à la bonne météo ont été aussi ponctués d’arrestations. 1 300 passeurs ont été arrêtés ces derniers jours selon les autorités ainsi que 48 personnes liées à ces opérations de franchissement illégal des frontières. Parmi les Tunisiens, de nombreux cas de familles qui partent même avec leurs enfants.
Cette semaine, une histoire a défrayé la chronique. Une fillette de 4 ans s’est retrouvée à Lampedusa après avoir traversé avec d’autres clandestinement la Méditerranée. Ses parents dans un accès de panique n’ont pas pu monter sur le bateau et ont été ensuite arrêtés par la police. Ils avaient payé l’équivalent de 7 500 euros pour la traversée.
Tunisiens comme Subsahariens fuient une situation économique qui se dégrade, mais beaucoup disent aussi ne pas avoir de visibilité sur l’avenir en Tunisie, à cause d’un contexte socio-politique incertain. Selon les chiffres de l’agence européenne Frontex, plus de 42 500 migrants de janvier à juillet ont emprunté la route de la méditerranée, une hausse de 44% par rapport à la même période l’année dernière.