« Si j’étais arrivée deux ou trois minutes plus tard, je ne sais pas ce qu’il se serait passé… Ce qui me choque le plus, c’est que j’ai vu des gens, et des groupes de gens, circuler dans la rue, et ne rien faire. C’est aussi ce que m’a dit la victime… » Sophie (*), une Dijonnaise de 22 ans, est intervenue, dans la nuit de samedi à dimanche, pour stopper une agression sexuelle qui avait lieu à Dijon. Comme nous l’avons écrit, vers 3 heures cette nuit-là, rue Diderot (quartier centre-ville), la brigade canine de la police a interpellé un adolescent.
« J’ai vu que c’était très violent »
Cet Algérien âgé de 16 ans, mineur non accompagné, était en état d’ivresse, avec un taux d’alcool de 0,64 gramme par litre de sang. Résidant dans un foyer dijonnais, il a agressé sexuellement une femme âgée de 24 ans, en la plaquant contre un mur, en l’embrassant de force et en la touchant. Sophie, voyant la scène, est alors arrivée « en trombe », comme elle le raconte.
« Quand je suis arrivée, elle était en train de se débattre. J’avais vu que c’était très violent. L’agresseur n’est pas parti tout de suite. Je l’ai menacé verbalement et je me suis interposée [pour protéger la victime, ndlr]. Puis j’ai appelé le 17. Lui, dans un premier temps, est parti, puis est revenu pour rendre le téléphone portable de la victime, qu’il avait volé. Les policiers, eux, sont rapidement intervenus [pour arrêter le mis en cause, ndlr]. »
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