Avec nous, les délinquants et les criminels étrangers seront systématiquement expulsés. Avec nous, les aides sociales et les allocations familiales seront réservés aux Français, parce que notre pays n’a pas vocation à être l’hôtel du monde. #CongrèsRN pic.twitter.com/c3T5VvtIGl
— Jordan Bardella (@J_Bardella) November 5, 2022
Derrière le procès fait à notre député, ils veulent en réalité interdire toute remise en cause de la politique d’immigration menée dans notre pays depuis des décennies. En voulant nous faire taire sur ce sujet majeur, c’est VOUS qu’ils veulent réduire au silence. #CongrèsRN pic.twitter.com/o9k7nyC5TB
— Jordan Bardella (@J_Bardella) November 5, 2022
La nouvelle n’a rien d’une surprise. Le député européen Jordan Bardella, déjà nommé président par intérim du parti en septembre 2021, était le grand favori de cette élection. Il prend officiellement la succession de Marine Le Pen à la tête du Rassemblement national, ce samedi, avec 85% des voix. Il faisait face au frontiste historique et maire de Perpignan, Louis Aliot.
(…) Un score supérieur à celui réalisé en 2011 par Marine Le Pen, qui avait remporté la présidence au Congrès de Tour avec 67,65% des voix. «Je ne quitte pas la présidence du mouvement pour partir en vacances, a toutefois tenu à préciser la présidente sortante du Rassemblement national. Je reste pleinement mobilisée.»
Furieux après la défaite de son candidat, Steeve Briois s’en prend à Bardella :
Steeve Briois explique donc « refuser la proposition de Bardella de le nommer au Bureau national ».
— Marylou Magal (@marylou_magal) November 5, 2022
Réaction de Steeve Briois à la nouvelle direction et nouvelle ligne du RN
« J’apprends ce jour mon éviction des instances exécutives du Rassemblement national, dont j’ai été depuis 2011 secrétaire général, vice-président, premier vice-président, et même président par intérim, et alors que les adhérents de notre mouvement ont fait le choix de me placer à la 4ème position du vote pour le Conseil national.
Alors que depuis de nombreux mois je tire la sonnette d’alarme sur une potentielle re-radicalisation, je ne peux voir dans mon éviction qu’une sanction pour avoir voulu sensibiliser sur un phénomène que les faits confirment, depuis les ronds de jambe faits à certains intégristes, jusqu’à l’adoption de positions droitardes, contraires à mon sens au « ni droite, ni gauche » qui a prévalu pendant des décennies au Front National. Certaines outrances me donnent encore raison.
Je regrette que des années de dédiabolisation soient en train d’être réduites à néant, avec comme seul but de plaire à une minorité électorale, avec le risque d’une nouvelle mise à la marge du RN. Dans le même temps, je déplore que les préoccupations sociales et l’implantation locale n’aient pas été au cœur des thématiques de campagne interne de la nouvelle direction. Alors que nos compatriotes font face à une crise économique, énergétique et donc sociale de premier ordre, les marottes identitaires semblent être aujourd’hui au cœur de ses priorités.
Je ne peux qu’y voir un rabougrissement, et j´espère que le «Rassemblement national », qui n’est pas qu’un slogan mais une promesse faite à la France, n’est pas en train de céder au grand « compromis nationaliste », cette stratégie d’union des droites radicales, qui a échoué à la présidentielle, plutôt que de l’ensemble des patriotes de droite comme de gauche
Ne pouvant cautionner cette posture nouvelle qui m’inquiète beaucoup pour l’avenir de notre famille politique, je fais le choix de refuser la proposition de Jordan Bardella de me nommer au bureau national, ce qui n’aurait été qu’un prétexte pour ne pas avouer ce qui s’apparente davantage à un début de purge contre ceux qui défendent la ligne sociale. »