04/10/2024
Le procès des agresseurs d’un photojournaliste du journal L’Union à Reims, en 2021, a abouti à la condamnation du principal agresseur 12 ans de réclusion criminelle assortie d’une période de sûreté de six ans. Le deuxième accusé, mineur au moment des faits, a été condamné à une peine de quatre ans de détention dont trois avec sursis.
30/09/2024
Christian Lantenois n’a jamais pu reprendre son travail et est resté handicapé à plus de 80%. Le procès des deux accusés, un clandestin algérien connu de la justice et un mineur au moment des faits, s’ouvre ce lundi
L’auteur des coups, Anes Saïd Khebbeb, est un «petit voyou» déjà connu de la justice pour usage de stupéfiants et vols avec violence. Cet Algérien de 21 ans en situation irrégulière était entre deux incarcérations au moment des faits. Le second accusé, qui a participé au vol de l’appareil photo, a tiré sur la lanière de l’appareil photo, comme pour empêcher la victime de partir.
Les deux accusés sont jugés à partir de lundi par la cour d’assises des mineurs de la Marne – un des deux accusés étant mineur au moment des faits -, pour «vol accompagné ou suivi de violences ayant entraîné une infirmité permanente». «Quand on frappe avec cette violence à la tête, l’intention homicide est assez évidente. Mais le parquet a voulu renvoyer sur quelque chose d’indiscutable. La peine encourue est à peu près la même. Ils risquent 30 ans de prison», explique Me Gérard Chemla, avocat de Christian Lantenois.
(…) L’agression subie par Christian est-elle symbolique du climat de violence en France ?
Jocelyne Lantenois – Maintenant c’est vraiment de la violence gratuite pour un “oui” ou pour un “non”. On a l’impression que les voyous sont de plus en plus jeunes et ne respectent plus rien, ni les policiers, les pompiers, les médecins, les journalistes…. Je n’ai pas peur pour moi mais pour l’avenir de nos enfants et de nos petits-enfants. Il (le principal accusé, NDLR) était en situation irrégulière en France et il a un casier judiciaire énorme. La question qu’on se pose en tant que gens lambda c’est “pourquoi on ne fait rien de plus pour les renvoyer chez eux quand ce sont des étrangers ?”. Il y a un problème de justice en France. Les gens commencent à en avoir ras le bol que la justice ne suive pas. Pourquoi les politiques ne bougent-ils pas ?
05/02/2024
En mars 2021, un adolescent de 15 ans avait été roué de coups au quartier Croix-Rouge. Son tort ? Avoir témoigné lors de l’enquête sur l’agression du photojournaliste de L’union-L’Ardennais Christian Lantenois. Deux suspects ont été jugés mais le tribunal de Reims les a relaxés, faute de preuves.
08/11/2022
Écroué depuis mars 2021 pour la “tentative de meurtre” du photographe de L’union Christian Lantenois, Anes Saïd Khebbeb continue de solder les nombreuses procédures qui n’avaient pas encore été jugées avant son incarcération. Il a repris quatre mois de prison pour des délits routiers.
[…]Toujours pas de permis, mais un couteau dans le vide-poches. Le dépistage au cannabis se révèle positif. Là encore, il dit avoir acheté la Fiat. « Vous avez beaucoup de véhicules pour quelqu’un qui ne travaille pas », souligne la présidente du tribunal, sans réussir à savoir comment il se débrouille pour réussir à se les acheter. Sans avocat pour se défendre, Anes Saïd Khebbeb reconnaît les faits dans leur globalité. La première fois, il avait tenté de semer les policiers car il avait eu « peur » de se faire contrôler en infraction. Le tribunal joint les deux procédures et le condamne à quatre mois de prison ferme.
D’autres affaires sont encore en attente de jugement, notamment une détention d’arme à feu et des outrages envers des fonctionnaires de police.
[…]13/07/2021
Quatre mois après sa violente agression dans le quartier Croix Rouge de Reims, Christian Lantenois, le photojournaliste de l’Union s’exprime pour la première fois à la radio. “Tout ça a bouleversé ma vie” nous a t’il confié.
Le 27 février dernier, rue Jean Louis Débar, le photographe a été agressé par un groupe de jeunes et violemment frappé à la tête avec son propre appareil photo.
Après des semaines dans le coma artificiel à l’hôpital de Reims, Christian Lantenois explique qu’il garde aujourd’hui de graves séquelles de son agression. “J’ai encore des problèmes de concentration, d’équilibre, j’ai une mémoire immédiate qui ne va pas bien, je fatigue vite et j’ai perdu de l’audition.” raconte le journaliste.
Aujourd’hui, Christian Lantenois se dit chanceux d’être entouré de “sa petite femme, qui est là tout le temps, tous les jours”
Quand on demande à Christian Lantenois ce qu’il éprouve à l’égard de ses agresseurs, il répond sans hésiter “de la colère” en qualifiant cette agression de gratuite.
[…]21/05/2021
Deux nouveaux suspects, mineurs, mis en examen pour l’agression d’un photojournaliste à Reims
L’un des mineurs, « né en 2004, sans antécédent au casier judiciaire mais déjà connu des services », a été mis en examen « du chef de tentative de meurtre aggravé, et participation à un groupement en vue de commettre des violences ou des dégradations », détaille le procureur dans un communiqué.
« Il lui est reproché, en plus de sa présence à proximité immédiate […], d’avoir pris l’appareil photo de la victime avant qu’elle ne reçoive des coups, et l’avoir donné au principal mis en cause – déjà mis en examen début mars – qui a ensuite asséné des coups sur le crâne », précise-t-il.
[…]Le second mineur présenté jeudi à un juge d’instruction, né en 2005, « au casier judiciaire vierge, mais également déjà connu des services » a été mis en examen pour non-assistance à personne en péril et participation à un groupement en vue de commettre des violences, poursuit Matthieu Bourrette.
Ces deux adolescents avaient été interpellés lors d’une opération menée le 18 mai, au cours de laquelle six autres mineurs, et cinq majeurs, ont été placés en garde à vue.
[…]29/03/2021
06/03/2021
Présenté ce samedi matin au palais de justice de Reims dans le cadre de l’enquête ouverte après la violente agression de notre photographe Christian Lantenois, au quartier Croix-Rouge samedi dernier, Abasse Dianka, 21 ans, en est ressorti libre sous contrôle judiciaire. Après l’avoir mis en examen pour « non-assistance à personne en péril » et « participation à un regroupement armé en vue de préparer des violences », la juge d’instruction n’a pas demandé son placement en détention provisoire, au motif – notamment – qu’il n’avait porté aucun coup au journaliste.
Selon les éléments communiqués mercredi par le procureur de la République Matthieu Bourrette, Abasse Dianka est désigné comme étant l’individu « vu en train d’asséner plusieurs coups de bâton type « bâton de marche » en direction de la victime », alors allongée au sol après avoir été roué de coups par le principal suspect, mais « il semble que ces coups de bâton aient été assénés au sol et non à la tête ou sur le corps de Christian Lantenois. »
Français né à Reims en juin 1999, Abasse Dianka est déjà connu de la justice, notamment pour des affaires de stupéfiants. L’homme suspecté d’avoir violemment frappé le photographe, Anas Saïd Khebbeb, lui aussi âgé de 21 ans, est en détention provisoire depuis mercredi, après avoir été mis en examen pour « tentative de meurtre aggravé ».
05/03/2021
Après l’agression du journaliste-photographe, Christian Lantenois, survenue samedi 27 février, dans le quartier Croix-Rouge, à Reims, le maire de la ville a tenu une conférence de presse, pour souligner les efforts accomplis par la ville dans ce secteur et appeler à plus de fermeté.
(…) Si la Ville accorde 200.000 euros au quartier Croix-Rouge, l’Etat, lui-même, dans le cadre de la politique de la Ville y contribue autant. Et c’est au total 500.000 euros qui sont consacrés à ce quartier. Une médiathèque, une cité éducative, une école municipale des sports, Arnaud Robinet a rappelé tout ce que la Ville consacre comme moyens à ce quartier. Ce qu’il veut désormais, c’est plus de mixité, plus d’équilibre, et que l’on cesse de “dévoyer certains dispositifs pour obtenir un logement. Il faut peut-être tout remettre à plat, et en finir avec l’émotion à chaque drame “, a conclu le maire, en indiquant que les patrouilles de la police municipale seraient renforcées, notamment sur le campus santé.
04/03/2021
L’éditorial du journal L’Union :
Quatre jours après l’agression dans un quartier sensible de Reims d’un photojournaliste pour « l’empêcher » de faire son métier, un jeune de 21 ans a été mis en examen pour « tentative de meurtre aggravée » et placé en détention provisoire. Le suspect, interpellé lundi, de nationalité algérienne, est soupçonné d’être celui qui a « porté les coups, d’abord avec les poings, ensuite avec l’appareil photo » du photographe, alors que ce dernier « exerçait son métier, et pour ce motif », a déclaré le procureur de la République de Reims Matthieu Bourrette, lors d’une conférence de presse.
03/03/21
01/03/21
Christian Lantenois, 65 ans, « lutte toujours pour rester en vie ». C’est ce qu’indique lundi matin sur Cnews Carole Lardot Bouillé, rédactrice en chef du journal L’Union.
Selon une source proche de l’enquête, aucune interpellation n’est encore intervenue, mais une analyse ADN était en cours sur une pierre retrouvée sur les lieux.
[…]
Courrier-Picard
28/02/21
27/02/21
Procureur de la République à Reims, Matthieu Bourrette a annoncé qu’une enquête pour tentative de meurtre avait été ouverte, après la violente agression de notre confrère photographe qui s’est produite dans l’après-midi de samedi, à proximité de la médiathèque Croix-Rouge. « Il est encore trop tôt pour connaître la nature de la blessure », a dit le procureur, qui s’est rendu sur place, en confirmant que le pronostic vital de notre confrère était engagé. Matthieu Bourrette a ajouté qu’« il semble que du matériel photographique ait été détruit ». Samedi à 19 heures, il n’y avait eu aucune interpellation.
Un photographe à l’Union a été agressé et grièvement blessé, ce samedi 27 février, dans le quartier Croix-Rouge à Reims. Notre confrère a reçu un projectile à la tête. Il pourrait d’agir d’un pavé lancé par un groupe de jeunes. Il a été pris en charge par une équipe du Samu et son état reste très préoccupant.
Il était 14 h 30, ce samedi, quand la tension est montée d’un cran à Croix-Rouge. Informée d’une suspicion de blessure par balle, la police est intervenue à proximité du restaurant Quick. Finalement, il ne s’agissait que d’une rumeur. En revanche, une trentaine de jeunes sont apparus munis de barres de fer, de clubs de golf et d’extincteurs.