Le 24 juillet 2022, Cécile profite de ses derniers jours de vacances en sortant dans la boîte de nuit New Bell, établissement notoire de la place de l’hôtel de ville de Compiègne. Il est tard et la discothèque ferme bientôt ses portes. Sur le trottoir, la jeune femme fume une cigarette, tout en discutant avec un ami. « J’ai senti une grosse claque sur mes fesses et ensuite une main ferme. Quand je me suis retournée, je l’ai vu et je lui ai dit que cela ne se faisait pas, qu’il se croyait sur le marché ». Riad, 30 ans, avait répondu par un coup de poing au visage de la jeune femme. Dans le choc, la victime perd ses boucles d’oreille. Des témoins, sur le trottoir d’en face, assistent à la bousculade et voient le coup partir. Son ami, lui, a été témoin de la main aux fesses. Ce lundi 7 novembre, devant le tribunal correctionnel de Compiègne, Riad devait répondre d’agression sexuelle et de violence commise en état d’ivresse.
[…]Déjà huit condamnations
Riad est intérimaire et vit chez sa mère. Il a été expertisé par un psychiatre qui n’a rien relevé d’anormal dans sa personnalité. Son casier judiciaire fait état de huit condamnations, en lien avec des délits routiers et le trafic de stupéfiants
Le tribunal de Compiègne a condamné le prévenu à une peine de six mois de prison avec un sursis probatoire de deux ans. Il a obligation de soigner ses problèmes d’alcool, d’indemniser la victime à hauteur de 500 euros au titre du préjudice moral et de suivre un stage de sensibilisation aux violences sexistes. Il a interdiction d’entrer en contact avec la victime et ne peut plus fréquenter les débits de boisson pendant cinq ans. Depuis son agression, Cécile ne sort plus le soir. En dépression, elle est actuellement en arrêt de travail.