L’Italie, la Grèce, Malte et Chypre ont dénoncé samedi le système de gestion des flux de migrants dans l’Union européenne qui fait peser un poids prépondérant sur eux et ont demandé une intervention de la Commission européenne.
Ces quatre Etats “en tant que pays de première entrée en Europe (…) se retrouvent à soutenir le poids le plus difficile dans la gestion des flux migratoires en Méditerranée, dans le plein respect des obligation internationales et des règles de l’UE“, indique une déclaration conjointe des ministres de l’Intérieur d’Italie, de Malte et de Chypre ainsi que du ministre des Migrations grec publiée à Rome.
(…) Les quatre ministres dénoncent l’idée que “les pays de première entrée puissent être les seuls points de débarquement européens possibles pour les immigrés illégaux” et pointent du doigt les ONG humanitaires dont les “navires privés agissent en totale autonomie par rapport aux autorités d’Etat compétentes“.
L’État du pavillon du navire responsable ?
Ils exigent que chaque Etat qui accorde son pavillon à un navire humanitaire “exerce effectivement la juridiction et le contrôle” de ce dernier.
Des navires battant pavillon français, norvégien ou allemand accostent ainsi régulièrement en Italie au grand dam des autorités de la péninsule qui réclament, sans succès, que les Etats dont ces navires battent pavillon prennent en charge les migrants.
(…) Les quatre ministres considèrent “urgente et nécessaire une discussion sérieuse sur comment mieux coordonner ces opérations en Méditerranée” pour garantir que les navires des ONG respectent les règles et que les Etats leur accordant le pavillon “assument leurs responsabilités conformément à leurs obligations internationales“.