Projectiles, lancers d’explosifs, menaces sur les réseaux sociaux… Voilà ce que subit le collège Sophie Germain, situé dans le quartier Cronenbourg à Strasbourg dans ses locaux, de la cour de récréation aux couloirs. Des incidents répétés que dénoncent les représentants des personnels.
Lundi 14 novembre, c’est juste après la récréation que des engins d’artifices et un tir de mortier ont été lancés dans un couloir du collège Sophie Germain à Strasbourg, au milieu des élèves et du personnel, choqués. En l’absence d’alarme incendie malgré la fumée et sans information aucune, les enseignants présents ont décidé d’exercer leur droit de retrait pour évacuer les élèves dans la cour. Au bout d’une heure, la direction a expliqué que tout était nettoyé et que les cours pouvaient reprendre.
Ce n’est plus seulement une question d’incivilité mais une question de sécurité.
Fabrice Copyloff, représentant syndical
Un événement exceptionnel qui n’en est plus un pour ce collège habitué des jets explosifs, des feux de poubelles ou des œufs, parfois des pétards, lancés en salle de classe. “Ce n’est plus seulement une question d’incivilité mais une question de sécurité, c’est cela qui nous inquiète”, indique Fabrice Copyloff, représentant syndical CGT Educ’action au collège Sophie Germain, qui évoque des blessés : une élève légèrement brûlée lundi, et au printemps dernier, deux enseignants ayant perdu en audition, dont une entièrement.
Insécurité récurrente
“Ça fait plusieurs mois, voire plusieurs années, que le problème est présent. Lundi c’était la première fois qu’il y avait autant de monde, donc ça peut aller loin. La prochaine étape, ce sera de viser quelqu’un ?” s’enquiert Fabrice Copyloff avec inquiétude.
Nous prêtons une attention particulière à Sophie Germain, notamment en moyens horaires et humains, quand bien même le collège n’est pas placé en REP+
Rectorat de Strasbourg
Au vu de la taille de l’établissement, l’indice de position sociale et surtout des incidents, le syndicat revendique également le passage du collège, actuellement en réseau d’éducation prioritaire, à REP+.
(Merci à BB)