Les Marocains dont les demandes d’asile aux Pays-Bas n’ont pas abouti seront placés en détention, en attendant leur expulsion vers le Maroc. Ainsi en a décidé lundi le Conseil d’État, assurant que l’expulsion sera effectuée dans un « délai raisonnable ».
Les demandes d’asile des Marocains sont généralement rejetées aux Pays-Bas, le Maroc figurant sur la liste des pays sûrs. Depuis 2020, le gouvernement marocain refuse de délivrer des documents de voyage à ses ressortissants demandeurs d’asile aux Pays-Bas, ce qui bloque l’expulsion dans un délai raisonnable de ceux dont les demandes ont été rejetées et conduisant à leur libération.
Mais depuis mars, le Maroc a repris sa coopération avec les Pays-Bas et délivre à nouveau des documents de voyage à ces demandeurs d’asile. Pour cette raison, le Conseil d’État néerlandais a décidé lundi que les Marocains pouvaient rester en détention jusqu’à leur expulsion, rapporte The Post Online.
En retour, les Pays-Bas ont promis en septembre d’améliorer leurs relations avec le Maroc. Le royaume souhaite que le pays évite de critiquer ouvertement la situation des droits de l’homme au Maroc ou au Sahara. Le ministère néerlandais des Affaires étrangères a assuré que son pays mettrait désormais « l’efficacité en premier » dans ses rapports avec le Maroc.
Le Maroc veut également signer un traité d’extradition pour lui permettre de poursuivre les dissidents marocains hors des Pays-Bas. Les autorités du pays auraient accepté de signer ce traité en échange d’un autre relatif à l’expulsion des ressortissants marocains.