La victime avait été coincée dans les toilettes publiques du parc Pierre, à Sainte-Geneviève-des-Bois, le 28 mai 2013. Les membres d’une bande de la cité Saint-Hubert, tous mineurs à l’époque, sont renvoyés devant la cour d’assises à partir de ce lundi. Dix autres hommes, qui avaient moins de 16 ans ce jour-là, seront jugés en 2023 par le tribunal pour enfants.
Lorsqu’elle pousse la porte de la PMI (Protection maternelle et infantile) de Morsang-sur-Orge (Essonne), le 29 mai 2013, Inès (le prénom a été changé) est épaulée de trois amies. « J’ai été violée par vingt personnes », affirme-t-elle en pleurs. Le nombre fait froid dans le dos. Près de dix ans plus tard, ils sont 12 à être jugés par la cour d’assises des mineurs de l’Essonne à partir de ce lundi, jusqu’au 2 décembre, pour « viol en réunion » et « complicité de viol en réunion ». Parce qu’ils avaient moins de 16 ans au moment des faits, dix autres sont renvoyés devant le tribunal pour enfants pour « viol », « complicité de viol » et « abstention d’empêcher un crime ». Ils seront cités en tant que témoins aux assises. Les mis en cause ont tous entre 23 et 27 ans aujourd’hui.