«Libération» a recensé une trentaine de faits de dégradations et violences commis par des groupuscules extrémistes depuis septembre. Une nébuleuse de mouvements locaux a pris la place des anciens groupes nationaux dissous par l’Etat.
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Précisément, ce sont 8 faits de dégradations (dont 4 revendiqués) et 16 faits de violences (dont 12 revendiqués), perpétrés un peu partout sur le territoire, que nous avons pu dénombrer depuis la mi-septembre. C’est ce jeune agressé pour un tee-shirt à l’effigie du Che, à Auxerre fin septembre. L’agresseur s’en est vanté sur les canaux d’extrême droite, photo à l’appui : «Quelques droites plus tard, le tee-shirt change de propriétaire.» Deux jours plus tard, un lycéen est tabassé pour avoir décollé un autocollant néofasciste à Lyon et découvrira plus tard des tags néonazis sur son immeuble, comme pour le mettre en garde. C’est aussi cette «expédition punitive», encore à Lyon, lorsqu’une bande a attaqué des antifascistes et revendiqué d’en avoir laissé «la tête éclatée sur le goudron» début octobre. Ou, toujours à Lyon, moins de quinze jours plus tard, ce jeune homme attaqué par des radicaux qui chassaient dans le centre-ville. Il s’en est tiré avec des dents cassées. Ce couple enfin, agressé dans le métro à Paris pour un simple maillot du Ménilmontant FC, un club de foot antifasciste.
(…) Il y a ces quidams attaqués parce que considérés comme LGBT +. Comme à Angers, mi-octobre, un des rares cas parmi ceux que nous avons recensés qui donnera lieu à des poursuites