Sept hommes sont jugés depuis ce mardi devant le tribunal de Paris. Ils sont soupçonnés d’avoir dirigé un groupe de mineurs non accompagnés qui a sévi dans les transports franciliens. Leur butin, notamment des téléphones et des bijoux, était blanchi en Algérie.
C’est l’heure de rendre des comptes pour la petite mafia. Sept hommes, âgés 25 à 54 ans, sont jugés devant le tribunal correctionnel de Paris pour traite d’êtres humains, recel en bande organisée et blanchiment. Ils sont soupçonnés d’avoir, entre octobre 2020 et avril 2021 à Paris et en Île-de-France, dirigé un réseau d’adolescents spécialistes du vol avec violence dans les transports et de la revente de cigarettes à la sauvette.
Ce réseau aurait exploité treize mineurs non accompagnés (MNA), les forçant à voler pour leur compte. Les enquêteurs de la sous-direction de la lutte contre l’immigration irrégulière estiment que leur butin pourrait atteindre 500 000 euros.
Dans le box de la salle d’audience, ils sont cinq encore détenus, tous habillés de survêtements noirs. Cette brochette patibulaire répond aux questions de la présidente. Assis au premier rang, lunettes sur le nez et doudoune noire, un commerçant a joué le rôle de banquier occulte du gang. Il aurait blanchi l’argent des vols grâce au système de l’Hawala, c’est-à-dire une méthode de transfert d’argent par la parole donnée. Un dernier prévenu manque à l’appel car, au moment des arrestations, il était en Espagne puis se serait réfugié en Algérie.
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(Merci à Tinytoons)