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15/12/2022


24/11/2022


23/11/2022

Communiqué du coordinateur du projet Erasmus + en français :

En anglais :

[…]

En turc :


15/11/2022

[ENQUÊTE FDS] L’UE finance un projet Erasmus+ piloté par le pouvoir turc, dont une ONG dirigée par un converti nostalgique de la Shoah, pour lutter contre l’islamophobie et créer une “conscience européenne commune” entre les communautés musulmanes

Les objectifs principaux du projet Erasmus+ (141 852 €) “Let’s say stop to islamophobia!” sont clairs :

  • former les jeunes musulmans à reconnaître et dénoncer l'”islamophobie”
  • créer une “conscience européenne commune” entre les différentes diasporas musulmanes, une oumma européenne

Bien que ce projet ne vise que l’Europe, toutes les ONG impliquées ont un lien avec la Turquie ou son pouvoir :

  • Yeni Dünya Vakfı (Fondation Nouveau Monde) – Turquie
  • European Muslim Union (EMU) – France
  • SiYAMDER (Civil Life Association) – Turquie
  • L’association des juristes germano-turcs de l’université de Cologne – Allemagne
  • Maarif Belgique (Metamo Education Center) – Belgique

Détails du projet Erasmus+ “Let’s say stop to islamophobia” à 141 852 € sur le site de la Commission

C’est la fondation turque Nouveau Monde (Yeni Dünya) qui gère le projet européen :

Dirigée par le prédicateur Mahmut Göksu, un proche d’Erdogan et député fondateur de son parti l’AKP, elle se vantait il y a peu d’avoir formé 62 jeunes “mémorisateurs” du Coran…

https://www.facebook.com/yenidunyavakfi/posts/pfbid0BaogjQWWvPj59DiwYyqkjtXVTf7TCAMHXh4kreg62qQ9CxXEdnHBjJfH8uKN9MPEl
Compte twitter de Mahmut Göksu
Compte twitter de Mahmut Göksu
Bio de Mahmut Goksu sur le site du parti AKP

Parmi les ONG financées par l’Union européenne, on retrouve encore une fois l’European Muslim Union (EMU), l’ONG française du converti allemand Andreas “Abu Bakr” Rieger qui participait au projet européen de déradicalisation des jeunes musulmans grâce à l’islam politique

Plus d’info dans cet article :

L’EMU, bien qu’ONG française, a été fondée par l’Allemand Andreas Rieger et le Turc Nevzat Yalcintas, encore un membre fondateur de l’AKP d’Erdogan et ancien professeur de celui-ci :

Site d’Abu Bakr Rieger

Bio de Nevzat Yalcintas, cofondateur de l’EMU, sur le site du parti AKP

Son directeur Ekrem Sahin est un ancien du COJEP, ONG française proche du pouvoir turc:

LinkedIn

Le fondateur de l’EMU, Andreas ‘Abu Bakr’ Rieger avait tenu un discours foncièrement antisémite devant les futurs soldats du Califat de Cologne en 1993 :

Vidéo du discours avec sous-titres : version intégrale / version courte
Version originale sans sous-titres : archive.org / Youtube

Comme les Turcs, nous, les Allemands, avons souvent combattu pour une bonne cause au cours de l’histoire. Même si je dois admettre que mes grands-pères n’ont pas été très minutieux avec notre ennemi principal commun (…)

Nous voulons que beaucoup de jeunes Allemands soient prêts à accepter le din (NDFS: la foi musulmane), afin qu’en Allemagne l’islam devienne une veritable force” (…)

Je vous demande à tous de nous soutenir (NFDS : les djihadistes turcs de l’assemblée), parce que les kouffars n’ont peur que d’une seule chose en Europe, et c’est là qu’ils vont très mal dormir la nuit et avoir peur, c’est quand les Allemands, les Français et les Italiens vont adopter l’islam.

Andreas Abu Bakr Rieger, 1993

Pour Andreas Abu Bakr Rieger, “L’islam appartient à l’Europe” :

“L’islam appartient à l’Europe”. “La vie en Europe a changé” grâce aux “millions d’immigrés”. Cette “nouvelle génération de musulmans (…) se sent chez eux en Europe” “et revendique des droits auxquels ils ont droit”

Andreas Abu Bakr Rieger

Site de l’European Muslim Union, présentation de son président Andreas Rieger

L’European Muslim Union appartient au réseau turc d’organisations islamistes mondiales “IDSB” créé par décision du Conseil des ministres turc fin 2005 :

IDSB
IDSB

Il y a peu, ce réseau déplorait le décès du maitre à penser des Frères musulmans, Yusuf al-Qaradâwî :

On retrouve aussi l’ONG turque SiYAMDER (Civil Life) dont le président travaillait à l’YTB, un organisme public pour les Turcs de l’étranger qui sert d’interface entre Ankara et les ONG turques à l’étranger :

LinkedIn
NZZ

Enfin, l’ONG belge Metamo Education Center qui est en réalité une école de la fondation Maarif, directement rattachée à l’Etat turc :

Facebook

Selon les renseignements français ce réseau de 429 écoles dans 67 pays différents permettrait de diffuser l’idéologie islamo-nationaliste de l’AKP et de collecter des informations pour les services de renseignements turcs…

Maarif Foundation

En apparence européen mais en réalité 100% turc, c’est tout naturellement que la réunion de lancement de ce projet Erasmus+ s’est tenue le mois dernier à Istanbul dans le prestigieux pavillon des vanniers…

Annonce LinkedIn détaillée du lancement du projet

Le financement de ce projet Erasmus+ soulève de nombreuses questions :

  1. Comment l’UE peut-elle financer un projet intégralement piloté par le régime autoritaire islamo-nationaliste d’Erdogan ?
  2. Comment la fondation Maarif, “surveillée de près” par le renseignement français pour sa proximité avec les services secrets turcs, a-t-elle pu être associée à ce projet européen ?
  3. Comment la Commission européenne peut-elle encore financer l’European Muslim Union d’Andreas Rieger alors qu’elle a eu connaissance de ses déclarations antisémites devant les futurs soldats du Califat de Cologne ?
  4. Quelle est la position du gouvernement français vis-à-vis de l’ONG française European Muslim Union ?

Traduction de la fiche du projet Erasmus+ “Let’s say stop to islamophobia” :

Contexte

À l’heure actuelle, la population musulmane compte plus de 21 millions de personnes dans un total de pays d’Europe occidentale, dont 6 en France, 5,5 en Allemagne, 1 million aux Pays-Bas et 600 000 en Autriche. Environ 50 % des musulmans sont en possession de l’égalité des droits dans les pays d’Europe occidentale où ils vivent. En outre, les musulmans migrants ne formaient pas une communauté homogène et ne rencontraient pas une société homogène dans les pays dont ils étaient originaires. Ils ont créé des identités culturelles hybrides et une affiliation internationale à des rythmes différents.

Les recherches menées ces dernières années ont révélé une augmentation de la discrimination sociale, culturelle, économique et de l’intolérance à l’égard des musulmans, appelée islamophobie. Une enquête publiée par l’Agence des droits fondamentaux de l’Union européenne (FRA), qui a mené des recherches approfondies sur 23 500 personnes dans 27 pays de l’Union européenne, prouve que non seulement un musulman sur trois vivant dans ces pays a été victime de discrimination au cours de l’année écoulée, mais aussi qu’un musulman sur dix a subi une agression ou une humiliation.

Le projet “LET’S SAY STOP TO ISLAMOPHOBIA” sera mis en œuvre pour les jeunes musulmans qui sont victimes d’exclusion sociale et de discrimination en Europe en raison de leurs opinions religieuses. Les objectifs du projet sont de développer une culture de sensibilisation à l’islamophobie, de réduire et d’immobiliser la compréhension de l’islamophobie par des solutions innovantes, de faire en sorte que la société comprenne la religion de manière plus précise et plus consciente. Par ce biais, il s’agit de gagner une place dans la société pour les jeunes, de promouvoir la sensibilisation à la citoyenneté active et d’accroître leur participation sociale.

Le projet “LET’S SAY STOP TO ISLAMOPHOBIA !” vise à donner aux jeunes musulmans âgés de 18 à 29 ans les moyens de lutter contre l’islamophobie, qui continue de progresser rapidement en Europe.

Objectifs

Les objectifs concrets du projet sont les suivants :

  • Identifier les problèmes rencontrés par les jeunes musulmans en Europe et produire des solutions à ces problèmes,
  • Assurer l’inclusion sociale des participants en favorisant leur estime de soi,
  • Aborder la dimension sociologique des concepts d’identité collective et d’identité individuelle,
  • Reconstruire en identifiant l’usage des biais et outils socioculturels,
  • Augmenter les connaissances et la qualification des individus en lien avec l’islamophobie,
  • Créer une conscience européenne commune pour éviter les conflits culturels,
  • Assurer l’intégration de la culture de la tolérance avec les autres religions,
  • Faire une impression écrasante sur l’islamophobie en s’adressant aux décideurs de toute l’Europe,
  • Examiner les études sur les reportages biaisés et la manipulation en analysant les médias européens en termes d’islamophobie,
  • Assurer une interaction interculturelle.

Activités

L’objectif du projet est de développer une culture de sensibilisation à l’islamophobie ; de réduire et d’immobiliser la compréhension de l’islamophobie par des solutions innovantes. L’un des objectifs du projet est de prévenir le désavantage des jeunes du public cible en raison de la discrimination et de l’exclusion dont ils font l’objet dans la vie publique et de renforcer les jeunes.

Réunions de projet transnationales : Il est important d’assurer la coordination entre les partenaires du projet et de gérer le projet avec succès.

La répartition des tâches entre les partenaires du projet sera effectuée afin d’assurer l’analyse des risques, le contrôle de la qualité, le suivi et la durabilité du projet.

Activités d’apprentissage, d’enseignement et de formation (LTT) : 4 activités LTT seront réalisées dans le cadre du projet. Les LTT seront réalisées dans le but d’autonomiser les jeunes.

  • La formation anti-discrimination veillera à ce que le groupe cible soit responsabilisé face à la discrimination et à l’exclusion, l’un des problèmes auxquels il est confronté.
  • Une formation à la citoyenneté active sera réalisée afin d’identifier les problèmes rencontrés par les jeunes du groupe cible, de les combattre et d’accroître leur participation socioculturelle et politique.
  • La formation à l’interaction interculturelle : Elle sera réalisée afin de développer les compétences de coexistence des jeunes musulmans, nés / élevés dans une structure de société multiculturelle, afin d’assurer leur intégration sociale. Elle est considérée comme une activité importante en termes d’adoption d’une identité européenne commune.
  • ●La formation à la citoyenneté mondiale prévoit d’élargir les compétences d’empathie des personnes qui prennent place dans les publics cibles et de les former afin de devenir des individus capables de s’ouvrir aux valeurs universelles sans perdre leur propre culture et d’être conscients des difficultés du monde.

Événement multiplicateur : 2 événements multiplicateurs seront organisés pour la promotion, la visibilité et la diffusion des résultats du projet. Il est prévu d’inviter les parties prenantes du projet et les représentants d’institutions et d’organisations connexes aux événements multiplicateurs. De cette façon, on pense qu’un impact social beaucoup plus élevé sera atteint.

Impact

Résultats du projet : 3 résultats du projet sont prévus dans le cadre du projet.

  • Module de formation ” Non au discours de haine ” : Un module de formation par les pairs sera élaboré auprès des jeunes contre l’islamophobie et les discours de haine. Le module de formation sera également mis en œuvre et diffusé après la fin du projet. Ce résultat sera produit afin de prévenir le désavantage que les jeunes subissent en raison de la discrimination et de l’exclusion.
  • Plateforme d’apprentissage en ligne : Une plateforme d’apprentissage en ligne sera mise en place, visant à accroître le niveau de connaissance et de sensibilisation des jeunes qui ne peuvent pas participer directement aux activités du projet et à faire en sorte que les jeunes aient accès à des informations précises sur l’islamophobie.
  • Recherche européenne sur l’islamophobie : un rapport sera créé qui examinera les dynamiques de base qui soutiennent directement ou indirectement la montée du racisme anti-musulman en Europe. Ce résultat sera produit dans le but de réduire et d’immobiliser la compréhension de l’islamophobie.

Les effets et les résultats attendus pendant et au terme du projet sont les suivants :

  • Identifier les besoins, les attentes et les problèmes des jeunes musulmans qui constituent le public cible du projet,
  • Développer des solutions inclusives et innovantes à l’exclusion, à la discrimination, à la violence et aux préjugés auxquels sont confrontés les jeunes musulmans,
  • Sensibiliser les jeunes contre les discours de haine auxquels ils sont confrontés dans la vie quotidienne et renforcer leur capacité de conflit,
  • Accroître la participation politique, sociale et culturelle des jeunes,
  • Placer la perception de l’islam et des individus musulmans dans un cadre correct,
  • Assurer la coopération entre les institutions qui travaillent sur l’islamophobie et établir une coordination entre toutes les institutions et organisations concernées,
  • Augmenter le niveau de connaissance des jeunes sur le programme Erasmus + et la stratégie de l’Union européenne pour la jeunesse

Détails du projet Erasmus+ “Let’s say stop to islamophobia” à 141 852 € sur le site de la Commission

En lien :

https://www.fdesouche.com/2022/10/05/femyso-bien-que-la-commission-europeenne-nait-eu-de-cesse-daffirmer-que-cette-ong-proche-des-freres-musulmans-ne-participait-a-aucun-projet-en-cours-le-femyso-est-pourtant-bien-associe-a-un/

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