Après l’Estonie, la Lettonie ou la Pologne, la Finlande va construire un mur de barbelés sur 200 km avec la Russie. Ces pays redoutent une attaque de Moscou, mais surtout l’afflux de migrants. Explications.
Des murs de barbelés sont en train d’être érigés aux frontières orientales de l’Europe, pour se protéger de la Russie. La Finlande, qui partage 1 200 km de frontière avec la Russie, vient d’annoncer la construction d’une barrière de 200 km de long, et de 7 m de haut. Le chantier débutera en 2023, et coûtera 380 millions d’euros. L’Estonie, la Lettonie, la Lituanie et la Pologne ont également installé des barbelés le long de leur frontière.
La crainte des migrants
Ces pays craignent également une arrivée massive de migrants, instrumentalisée par Moscou et ses alliés. “Ce n’est pas tout à fait une barrière contre une guerre conventionnelle, mais c’est aussi de se protéger de tout type de pénétration dans le pays”, analyse Emilija Pundziute-Gallois, chercheuse au CERI. En novembre 2021, le président biélorusse Loukachenko, allié de Vladimir Poutine, avait acheminé des dizaines de milliers de migrants venus du Moyen-Orient vers la frontière polonaise. L’Europe se barricade donc, et se retranche derrière des barbelés.