L’attention autour de Lucas Hernandez tranche avec le départ quelques jours plus tôt de Karim Benzema, dont le forfait avait été acté dans la nuit de samedi à dimanche dernier.
Un avant et un après Benzema dans la vie de groupe
À son retour tardif de la clinique Aspetar, le Ballon d’Or, touché au quadriceps gauche, n’avait pas trouvé grand monde à son chevet, hormis son pote Marcus Thuram. L’attaquant du Real était parti très tôt le matin, vers 6 heures, prendre son vol pour Madrid, sans croiser ses coéquipiers encore endormis. Depuis, il s’est fait discret, en privé et publiquement, notamment le soir de la victoire des Bleus, ce qui n’a échappé à personne en interne. Sans lui, dimanche dernier, les joueurs, pour une fois vraiment au complet, s’étaient retrouvés dans leur salle de vie commune. Un lieu aménagé (consoles, billards, baby-foot), où les jeunes, après le dîner, jouent aux cartes, au Uno, et les anciens au poker, tout regardant les matches de la Coupe du monde. La première vraie soirée sympa depuis le début du rassemblement. Un hasard ? De l’avis de nombreux témoins, il y a un avant et un après dans la vie de groupe depuis le départ de Benzema. À l’hôtel, l’atmosphère semble plus légère. C’est même un sujet de discussion en interne ou entre les joueurs et leur entourage.
L’absence du Ballon d’Or, coup dur sportif, peut être vue sous un autre prisme : elle facilite les choix du sélectionneur, Didier Deschamps, elle a permis à Giroud d’égaler le record de Thierry Henry (51 buts en bleu), et elle recentre les responsabilités en attaque sur Kylian Mbappé, qui adore ça. Les plus jeunes ou les plus inexpérimentés, parfois intimidés par le personnage Benzema lors de certains rassemblements précédents, donnent l’impression d’être aussi plus libérés.