Démissionnaire de son poste de conseiller municipal de Barcelone et également retiré de la vie politique française, Manuel Valls revient dans l’actualité à la faveur d’une décision de la Cour des comptes sur le financement de sa campagne des élections municipales de Barcelone en 2019. Manuel Valls devra ainsi rembourser 277.000 euros pour avoir financé irrégulièrement sa campagne en acceptant des paiements de tiers, ce qui est interdit par la loi de financement des partis politiques en Espagne. Des faits jugés “très graves” par la Cour des comptes.
Ainsi, l’ancien Premier ministre français, qui, lors de cette campagne, se présentait en tant que défenseur de l’unité espagnole face au “danger” de l’indépendantisme, a reçu des dons d’importants hommes d’affaires et de membres de la haute bourgeoisie catalane de Barcelone et de Madrid.
Selon le média Nacio Digital, Manuel Valls n’a pas fait appel de sa sanction qui est la plus forte infligée à un parti engagé dans ces élections municipales. L’infraction a été jugée “très grave” par la Cour des comptes, justifiant cette amende de 251.698 euros à laquelle s’est ajoutée une autre sanction de 25.000 euros pour dépassement du plafond la limite maximale de dépenses en publicité extérieure.
Lors des élections municipales de 2019, Manuel Valls avait obtenu 13% des voix. Pas suffisant pour être maire mais ses conseillers avaient fait pencher la balance pour désigner le maire. Apportant ses voix à Adau Colau (soutenue par l’ultra-gauche Podemos), il avait ainsi barré la route au candidat indépendantiste.
En août 2021, Manuel Valls avait démissionné de son poste de conseiller municipal. Il avait échoué ensuite à se faire élire député des Français de l’étranger lors des élections législatives de juin dernier.