Royaume-Uni – Des sources haut placées au ministère de l’Intérieur ont révélé que le gouvernement songe à utiliser environ 500 logements de militaires afin d’héberger les demandeurs d’asile qui attendent une décision sur leur demande.
Des centaines de logements pour militaires ont été réservés aux migrants, alors qu’au moins 2.500 vétérans britanniques n’ont pas de toit. Le gouvernement a été contraint d’examiner cette solution dans un contexte d’engorgement. Les places d’hôtels, de B&B et de camps de vacances ne suffisent plus pour héberger les 143 000 demandeurs d’asile en attente.
(…) Les migrants vivraient gratuitement pendant que leurs demandes d’asile sont traitées, avec des factures d’énergie payées, des téléphones portables et 40 £ d’argent de poche par semaine pour tous les adultes. Le ministère de la Défense insiste sur le fait qu’aucune réunion n’a eu lieu pour étendre l’utilisation des logements militaires à d’autres migrants.
“Mettre des migrants dans des maisons vides du ministère de la Défense est considéré comme une solution envisageable, si nous pouvons obtenir le soutien d’autres ministères. Nous savons qu’il y aura probablement une réaction négative de la part du public, mais nos options sont de plus en plus limitées.”, indique le ministère de la Défense.
Hier soir, les organisations caritatives des forces armées ont réagi avec fureur et ont affirmé que la crise des migrants avait conduit à la “mise à l’écart” des anciens combattants.
Elles affirment que ceux qui ont servi les forces armées britanniques devraient être les premiers à obtenir un logement.
La campagne No Homeless Veterans, soutenue par l’ancien athlète olympique et ex-sergent de l’armée Dame Kelly Holmes, estime qu’il y a actuellement plus de 2.500 anciens combattants sans abri. Et la Royal British Legion affirme que jusqu’à 6 % des personnes dormant dans la rue sont des anciens combattants, ce qui porterait le total à 4.000.
Steven Bentham-Bates, de l’organisation caritative Help 4 Homeless Veterans, a déclaré : “Le gouvernement dépense 7 millions de livres par jour pour des personnes qui viennent d’arriver dans ce pays, tandis que des organisations caritatives comme la nôtre sont obligées de gratter pour aider les anciens combattants qui se sont mis en danger et se retrouvent maintenant sans abri.”
“Si j’étais un ancien combattant dormant dans la rue, je me demanderais pourquoi je me suis donné la peine d’aller me battre pour un pays qui me tourne le dos.”