D’après le ministère de l’Éducation nationale, les enfants de parents très favorisés sont deux fois plus nombreux dans l’enseignement privé qu’au sein des établissements publics. Un déséquilibre qui se fait surtout sentir au collège et que Pap Ndiaye souhaite combattre, estimant que l’école privée doit “prendre sa part”.
[…]L’Éducation nationale souhaite améliorer la mixité sociale à l’école, dans les collèges des grandes villes notamment. Pap Ndiaye fera des annonces début 2023 et consulte, en ce moment, les représentants de l’enseignement privé sous contrat, financé à 75% par l’État. D’après les statistiques du ministère, moins de 20% des collégiens sont d’origine sociale défavorisée dans le privé, contre plus de 40% dans le public. […]
Le chercheur au CNRS Julien Grenet, économiste et spécialisé sur les questions d’éducation, tient à souligner que la mixité sociale est un atout. “Mélanger les élèves ne pénalise pas les très favorisés, mais ça peut faire progresser beaucoup les élèves plus en difficulté, et pas seulement du point de vue des résultats scolaires, mais de tout ce qu’on appelle les compétences non cognitives la confiance en soi, le rapport aux autres, l’orientation après le baccalauréat”, explique-t-il en s’appuyant sur des études américaines menées sur le sujet.
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