La majorité des immigrants qui souhaitent s’installer dans ce pays-oasis qui s’appelle le Canada n’ont aucune idée de ce que sont ces terres littéralement assises sur les États-Unis d’un océan à l’autre et qui les attirent tous.
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Que sommes-nous alors devenus si l’expression « Québécois de souche » est devenue supposément raciste ? Quels mots a-t-on le droit d’utiliser pour désigner les Canadiens français qui sont les descendants des Français qui ont pris racine en Nouvelle-France à partir du 17e siècle ?
Il appert que tous les mots pour affirmer notre enracinement sur les rives du Saint-Laurent sont piégés. Seuls les immigrants racisés, les LGBTQ, les communautés culturelles ont désormais le droit d’exister par des mots de leur choix.
Les Québécois ne seraient donc qu’un amalgame de peuples, de races et de marginalités diverses. Faudra-t-il alors présenter un projet de loi à l’Assemblée nationale pour désigner les « sans nom » que nous serions devenus ?