22/12/2021
Ils sont professeurs, chercheurs, historiens : dans Le Figaro, tous réclament que la ministre de l’Enseignement supérieur agisse avec fermeté contre l’extrême gauche universitaire.
Ce mercredi 22 décembre, une quarantaine de personnalités du monde universitaire ont donc décidé de prendre la parole dans une tribune, publiée dans Le Figaro. Historiens, chercheurs, enseignants : tous exigent de Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, qu’elle agisse contre cette dérive de l’université française.
« Depuis quelques années, un courant militant (…) cherche à imposer un discours exclusif », sous couvert de recherches en sciences sociales, écrivent ainsi le philosophe Pascal Bruckner, le chercheur du CNRS Pierre-André Taguieff ou le professeur d’Histoire Pierre Vermeren. « Or c’est une chose d’accueillir de nouveaux champs d’études et de nouveaux paradigmes ; c’en est une tout autre de leur laisser acquérir une hégémonie institutionnelle, alors même que leur pertinence scientifique fait l’objet d’un intense débat intellectuel ». Dans le viseur des signataires, l’ensemble des nouveaux concepts qui ont fait florès ces dernières années, et ont le vent en poupe à gauche de la gauche : le racisme systémique, l’intersectionnalité, l’indigénisme, la théorie du genre et ses innombrables déclinaisons, etc.
Or, alertent les signataires, l’inaction de Mme Frédérique Vidal semble caractérisée. Pourtant, dès le mois de février 2021, la ministre avait saisi à bras-le-corps ce nouveau cheval de bataille, commandant même un rapport sur la diffusion de l’islamo-gauchisme — « qui est l’une des manifestations de ces dérives » — au sein de l’université. « Force est de constater que, près d’un an plus tard, ce rapport, sans cesse promis et sans cesse reporté, n’a toujours pas vu le jour ». De même, constatent-ils, l’inspection organisée au sein de l’IEP de Grenoble n’a eu aucune conséquence, malgré un rapport de l’Inspection générale accablant : au terme de ses travaux, le document établissait qu’il « ne fait pas de doute […] que ce sont les accusations d’islamophobie qui sont la cause de la grave détérioration du climat de l’IEP », où s’est installé « un climat de peur (…) du fait de cette utilisation par l’Union Syndicale d’accusations diffusées sur les réseaux sociaux contre tous ceux qui ne lui semblent pas partager ses positions ».