Nouvelle tendance dans le monde des voleurs : ils agissent avec l’aide de livreurs à domicile qui leur vendent les codes d’accès aux immeubles. La police vient de mettre hors d’état nuire une équipe de cambrioleurs en série qui utilisait cette méthode.
C’est le nouveau mode opératoire des cambrioleurs parisiens. Ils préparent leurs mauvais coups grâce à la complicité des livreurs de repas à domicile. Huit jeunes hommes, âgés d’une vingtaine d’années, ont été mis en examen, le 18 novembre à Paris, pour une série de 77 cambriolages commis depuis le début de l’année dans la capitale et dans les Hauts-de-Seine.
Quatre d’entre eux ont été placés en détention provisoire et les autres ont été remis en liberté sous contrôle judiciaire. Deux jours plus tôt, les enquêteurs de la sûreté territoriale les ont surpris à leurs domiciles situés dans les XIVe, XVIIe et XIXe arrondissements. Ils sont soupçonnés d’avoir raflé un butin de plusieurs centaines de milliers d’euros.
« Il y a aujourd’hui une sorte de darknet du code d’immeuble »
Ces voleurs locaux appartiennent à une équipe « à tiroir », comme disent les policiers dans leur jargon. C’est-à-dire qu’ils sont interchangeables et partent voler par trois ou quatre en fonction de leur emploi du temps du jour. Ces jeunes gens sont des stakhanovistes du vol qui entrent dans les immeubles avant de casser les portes les moins résistantes.
(…) Le livreur malhonnête opère aussi un repérage. Quand il entre dans l’appartement, il regarde s’il contient des objets de valeur et renseigne ses complices. « C’est une tendance forte dans le milieu des casseurs qui s’est accentuée à la faveur des nouveaux comportements qui se sont développés durant la crise sanitaire », ajoute notre source.
