Les ONG poursuivent leurs allers-retours entre le continent européen et les côtes africaines dans l’espoir de récupérer des migrants. Ces dernières heures, plus de 500 clandestins occupaient trois bateaux taxis.
Les « bateaux taxis » des ONG ne ralentissent pas la cadence. Tandis que l’Ocean Viking est amarré à Marseille depuis le 13 novembre, deux navires, nommés Humanity 1 et Geo Barents, longent les côtes européennes afin de débarquer plus de 500 migrants. Le troisième, le Louise Michel (financé par l’artiste Banksy), avec 33 clandestins à bord, a accosté aux alentours de 23h hier soir dans le port de Lampedusa. « Le Louise Michel a accosté à Lampedusa, sans que le gouvernement ne dise quoi que ce soit. Bonne nouvelle », s’est félicité Giansandro Merli, journaliste italien qui suit en temps réel la situation.
Le Humanity 1, appartenant à l’ONG SOS Humanity, est parti le 24 novembre du port de Burriana en Espagne, et se trouve actuellement à hauteur de la côte est sicilienne. A l’intérieur, 261 migrants. Selon le quotidien italien d’obédience communiste, il manifesto, le vaisseau a demandé à l’Italie et à Malte un port de débarquement. « Nous avons demandé deux fois mais nous n’avons reçu aucune réponse positive », aurait déclaré Lukas Kaldenhoff, porte-parole de SOS Humanity, depuis le navire. En “stationnant” près des côtes européennes, l’équipage entend mettre la pression sur les pouvoirs publics et leur rappelle qu’ « un sauvetage n’est terminé qu’au moment où tous les survivants peuvent quitter le navire vers un endroit sûr ».
Et les associations n’ont pas hésité à collaborer entre elles pour sauver les migrants. Le 4 décembre, le navire Louise Michel, intervenant pour porter secours à un bateau gonflable sur lequel se trouvaient une centaine de clandestins, a dû faire appel à son homologue, le Humanity 1, pour éviter que les garde-côtes libyens ne puissent interférer.