17/12/2022
Une chargée de recherche CNRS dénonce du « terrorisme » :
Ils ne voulaient pas qu’elles s’expriment. Une vingtaine de militants transactivistes a perturbé une conférence de la pédopsychiatre et psychanalyste Caroline Eliacheff et de la professeure Céline Masson, au Café Laïque, à Bruxelles. Les intrus encagoulés dénoncent notamment la « transphobie » des intervenants et le « racisme » des organisateurs.
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La position de Florence Bergeaud-Blackler sur le sujet est claire : « A cet âge-là, entre 12 et 18 ans, on se pose pas mal de questions, et commencer des traitements hormonaux c’est totalement dangereux ». Une conviction qu’elle relie directement à la thématique de l’établissement : la défense de la laïcité. « C’est la défense des valeurs communes contre les idéologies intersectionnelles qui veulent diviser la société en petites communautés, et dans cette logique-là, on compte aussi le transactivisme. »
Pour tenter d’apaiser la situation, Florence Bergeaud-Blackler explique avoir proposé aux militants de prendre le micro, afin de lancer un débat, mais aucun n’aurait accepté. Peu après leur départ, la police est arrivée sur les lieux, et la conférence a pu reprendre. « Beaucoup de participants étaient choqués mais on voulait terminer la séance et analyser avec tout le monde ce qui venait de se passer », explique l’organisatrice.
Ce n’est pas la première fois que Caroline Eliacheff subit de pressions militantes. Elle est devenue la nouvelle cible des associations de défense des personnes transgenres depuis son essai, paru en janvier dernier, intitulé La Fabrique de l’enfant transgenre (L’Observatoire). Avec la professeure Céline Masson, la pédopsychiatre et psychanalyste Caroline Eliacheff y observaient une « augmentation des cas d’enfants voulant changer de genre » et y alertaient sur ce qu’elle estime être un phénomène de « contagion sociale » « influencée par le discours de militants trans ».
Ces derniers l’accusent régulièrement de transphobie, au point de vouloir la censurer. La mairie de Paris-Centre a annulé la tenue d’un colloque sur les nouveaux enjeux des parents au cours duquel Caroline Eliacheff devait intervenir, le dimanche 20 novembre. « La mairie est engagée contre toutes les discriminations et contre la transphobie », avait justifié publiquement la ville, qualifiant les intervenants de « chercheurs aux positions controversées ». Reste une question à poser aux nouveaux censeurs : un débat sans controverse est-il un débat ?
Communiqué de presse du Café Laïque Bruxelles 16/12 Agression et tentative de censure d’une conférence au Café Laïque Bruxelles le 15 décembre
16/12/2022
Il sera question donc cette séance des enfants-transgenres en pleine croissance qui ne sont pas nécessairement conscients de ce qu’un changement de sexe implique concrètement.
Aux États-Unis, mais aussi en Europe, les demandes de changement de sexe chez les enfants et surtout les adolescents augmentent depuis plusieurs années. Les psychanalystes Caroline Eliacheff et Céline Masson alertent sur les dérives du « transgenrisme » chez les mineurs. Le poids de la culture LGBTQI et l’influence des réseaux sociaux ont donné une visibilité nouvelle à la « dysphorie de genre », ou sentiment d’être né dans le « mauvais corps ». Émancipation progressiste ou phénomène d’embrigadement idéologique ? Outre que les traitements hormonaux et chirurgicaux feraient d’un enfant sain un patient à vie, la réponse affirmative trop rapide à ce désir de changement de sexe risque aussi de porter atteinte à sa construction psychique. Nombreuses sont les voix (trop souvent étouffées) qui avouent regretter cette transition tandis que plusieurs pays reviennent sur la prescription précoce de bloqueurs de puberté et d’hormones antagonistes. Au nom de la protection de l’enfant, Caroline Eliacheff et Céline Masson dénoncent un prétendu « droit à l’autodétermination » qui occulte et instrumentalise les souffrances des adolescents.
Séance en partenariat avec l’association “La petite Sirène”
En dédicace : La fabrique de l’enfant-transgenre