Des centaines de militants écologistes habillés en blanc, coordonnés par Extinction Rébellion, ont envahi le secteur Seveso pour dénoncer les récentes révélations sur la pollution aux perfluorés du sud de l’agglomération lyonnaise. Le groupuscule écologiste estime qu’Arkema est lié à cette “pollution criminelle” et agit “parce que face à cette destruction du vivant et à l’inaction de l’Etat nous ne pouvons attendre“.
“Toute la logique d’Arkema, et de tant d’autres avec elle, est de gagner du temps. Parce que le temps c’est de l’argent. Donc au lieu de renoncer à des manières de produire mortifères, l’entreprise pari sur toujours plus d’investissements, synthétisant des substances qui n’ont plus ni queue ni tête et dont on découvrira après des années de bataille acharnée qu’elles ne font que tuer à petit feu ceux qui y sont exposés“, poursuit Extinction Rébellion Lyon.
Les militants se sont filmés en direct en train de retourner les bureaux d’Arkema, de taguer les murs avant l’intervention massive de forces de l’ordre pour mettre fin à leur action. En parallèle, d’autres personnes ont manifesté devant les locaux de la DREAL, chargée de mener l’enquête sur cette pollution, à Lyon.
Pour rappel, des substances perfluoroalkylées et polyfluoroalkylées ont été recensées près de sites industriels de Pierre-Bénite, d’Arkema et de Daikin notamment. Or, les PFAS se dégradent très peu (ils sont appelés “polluants éternels”) et leur pollution peut présenter un risque pour la santé. Selon une enquête pour Envoyé Spécial, pas moins de 200 000 personnes seraient concernées par une pollution aux perfluorés.