Les guets-apens dont font régulièrement l’objet les policiers font parfois d’autres victimes collatérales. C’était le cas ce lundi soir. Appelés pour un feu de local poubelle vers 20h30, à Plaisir (Yvelines), dans l’allée Saint-Just, les pompiers essuient des jets de projectiles qui ne leur sont pas destinés. Les policiers font usage de l’armement collectif pour leur permettre d’intervenir en toute sécurité. Mais après avoir éteint le feu, alors qu’ils s’apprêtent à quitter les lieux, ils reçoivent des tirs de mortiers.
Un peu plus tard vers 21 heures, c’est aux Mureaux, dans la rue Molière, qu’une poubelle est incendiée. Les pompiers interviennent une nouvelle fois accompagnés des effectifs de police. C’est alors que des projectiles leur tombent dessus, sans en déterminer la provenance. Ils décident de quitter les lieux pour se préserver, l’incendie ne présentant pas de risque de propagation.
Dans ces situations, des consignes claires leur sont données. Elles se résument ainsi : s’il n’y a pas de péril pour la vie d’autrui, et que l’intervention peut mettre en danger les effectifs, ils ont le droit de ne pas intervenir. « On ne risque pas la vie d’un agent pour un véhicule ou une poubelle qui brûle, souligne le SDIS (service départemental d’incendie et de secours) 78. Si l’environnement est hostile, on ne va pas risquer d’avoir des blessés. Par contre, si la vie de quelqu’un est en danger, on va intervenir. Les tenues de protections sont aussi faites pour cela. »