Mardi, 17 impacts ont été découverts dans le double vitrage intérieur de l’église de la Trinité à Bordeaux. Situé dans le quartier cosmopolite du Grand parc, l’édifice religieux avait déjà été tagué l’an passé. «Dans le contexte actuel, on a d’abord eu très peur et pensé au pire en apprenant la nouvelle. Finalement, ça ressemble plus à une terrible “bêtise”», dévoile au Figaro le père Samuel Volta, vicaire général du diocèse pour l’agglomération bordelaise.
Six billes en acier ont été retrouvées près des vitres abîmées, qui n’ont pas été entièrement perforées, selon une source policière. Inspectées par l’économe du diocèse qui a également constaté qu’elles n’étaient pas brisées, elles ne seront pas réparées dans l’immédiat.
Si le diocèse reconnaît que dans ce quartier populaire «le vivre ensemble est un peu un défi quotidien», il souligne également que «la paroisse est apaisée». Vivante et pleinement intégrée, la communauté catholique du Grand parc ne suscite pas «d’hostilités», selon le père Samuel Volta.
La date des dégradations signalées par des ouvriers travaillant sur un chantier dans l’église demeure inconnue. Les portes du lieu de culte catholique n’ayant pas été forcées, il est présumé qu’elles ont été réalisées durant ses horaires d’ouverture. Le curé de la paroisse de la Trinité, qui habite le presbytère attenant, «n’a rien entendu». Une enquête est en cours et les autorités sont alertées. Le diocèse rappelle aux fidèles qu’ils pourront assister aux célébrations de Noël sans danger.