Un skinhead antiraciste jugé pour avoir asséné un coup de couteau au visage d’un homme noir. La rue et l’alcool font toujours preuve d’imagination en matière de faits divers. L’affaire n’en est pas moins grave : la victime, défigurée – le couteau a transpercé la joue -, porte un masque à l’audience du tribunal judiciaire, où son agresseur arrive escorté par les policiers jeudi 22 décembre.
Âgé de 24 ans, le crâne rasé, celui-ci semble effondré sous le poids de son geste. À chaque question du président Gérald Faucou, une seule réponse : « Je ne me souviens pas. » Les policiers ont dû lui passer à plusieurs reprises les images d’une caméra de surveillance, montrant la rixe nocturne dans la rue Verdière, le 5 décembre, conclue par le coup de couteau, pour qu’il réalise. Il était fortement alcoolisé ce soir-là.
La raison de la bagarre ? La victime, un homme aux dreadlocks qui passait par-là à vélo, alcoolisé lui aussi, ne sait plus trop non plus. Quelques mots déplacés autour d’une cigarette ? La compagne du skinhead assure que le passant a traité ce dernier de « facho de blanc ». Impossible de vérifier les dires, mais les images et les conséquences sont là.