Pour des violences homophobes, un chanteur congolais de 40 ans a été condamné, jeudi par le tribunal correctionnel de Paris, à une peine de six mois de prison avec sursis. Le quadragénaire comparaissait pour avoir, mardi dernier, agressé une jeune femme qui s’enlaçait avec sa compagne sur le quai du RER A de la station les Halles. La justice lui a aussi ordonné de se soigner et de faire un stage de sensibilisation aux violences sexistes et liées au genre. Il devra encore verser 1300 euros de dommages et intérêts à la victime.
Ce soir-là, Sandat est ivre. Cet artiste engagé dans son pays vit en France depuis 2006. Il continuerait à chanter. Mais surtout il gagne sa vie comme cariste en intérim. Père de cinq enfants, nés de deux unions différentes, fraîchement séparé, il vit seul dans un logement de Champagne-sur-Seine (Seine-et-Marne). Le quadragénaire barbu a passé la soirée au restaurant avec des amis qui fêtaient un anniversaire. Une fois la soirée terminée, il décide de rentrer chez lui en utilisant les transports en commun.
Le bruit du coup de poing terrorise un témoin
Sur le quai de RER qui doit le ramener chez lui, il repère Julie et Diana qui s’enlacent. Il s’approche une première fois des deux femmes les regardant sans mot dire. Puis ils les recroisent alors que les deux femmes s’embrassent pour se dire au revoir. Le quadragénaire évoque son entrejambe, fait des gestes obscènes avec son bassin et lâche « qu’on n’a pas besoin de gays ici. On n’en veut pas ! ». Les deux femmes tentent de le repousser avant qu’il ne lance un crochet au visage de Julie. Le coup est si violent que le bruit du choc terrorise une autre femme sur le quai. Les agents du GPSR (Groupe de protection et de sécurité des réseaux) interviennent et menottent l’agresseur qui leur redit sa détestation pour « les lesbiennes » qu’il faudrait tuer selon lui.
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