Il s’y trouvait en août dernier. De nouveau en déplacement à Mayotte, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a réaffirmé sa volonté de renforcer les moyens de lutte contre l’immigration clandestine, en majorité comorienne, sur l’île française. Face à un chômage galopant et une délinquance qui ne faiblit pas, la députée Estelle Youssouffa sonne l’alarme.
«Il faut verrouiller notre frontière qui est laissée grande ouverte», affirme l’élue du groupe LIOT (Libertés, Indépendants, Outre-mer et Territoires) à l’Assemblée nationale. «Il faut enfin absolument un changement de ton et de discours avec les Comores, qu’elles soient sanctionnées pour la pression migratoire qu’elles exercent à Mayotte.»
Estelle Youssouffa estime que, dans l’Hexagone, «on a beaucoup de mal à prendre la mesure de la crise» que traverse Mayotte. «Il y a dix ans, les rapports sont clairs, il n’y avait pas une seule violence sur les personnes.» La moitié de la population de l’île, poursuit la députée, «est actuellement étrangère». «Mayotte ne peut plus.»