Explorateur et scientifique intrépide, le “gentleman des pôles” a posé les bases de la recherche dans les régions polaires. Portrait d’un grand homme de science et aventurier, des premières expéditions en Antarctique à sa fin tragique sur les rochers d’Islande. S’il a suivi des études de médecine, Jean-Baptiste, le fils du docteur Charcot – célèbre pour ses méthodes d’hypnose, qui ont influencé Freud – ne pouvait marcher dans les larges ornières tracées par son père. Fasciné par l’exploration, influencé très jeune par les œuvres de Jules Verne, Jean-Baptiste Charcot a toujours rêvé de prendre la mer à bord d’un bateau qu’il nommerait, à l’image de son désir fou, Le pourquoi pas ?. Refusant de voir la France prendre du retard sur la fiévreuse exploration polaire qu’ont entrepris de nombreuses nations au début du XXe siècle, il épuisera jusqu’à ses derniers deniers pour monter sur pied une première expédition en Antarctique, et amener ainsi la science aux confins du monde connu. La vie d’aventures qui s’ouvrira alors à lui est peut-être sans égale dans l’exploration scientifique, et lui vaudra le titre officieux, attribué par Paul-Émile Victor, son plus illustre disciple, de “patron de l’exploration polaire”. Aujourd’hui, ses découvertes et les données qu’il a recueillies, d’une rigueur et d’une ampleur extraordinaires pour l’époque, profitent encore à la recherche, notamment pour étudier les bouleversements climatiques en cours.