Une quinzaine de personnes, retenues au centre de rétention administrative de Metz, en Moselle, ont provoqué une émeute le 31 décembre dernier au cours de la soirée de la Saint-Sylvestre. Ils ont détruit du matériel et jeté des projectiles sur les policiers après une saisie de drogue.
Une émeute a éclaté au centre de rétention administrative de Metz, le 31 décembre dernier. Une quinzaine de personnes parmi les 70 que compte ce centre, n’ont pas apprécié la fouille d’un visiteur, dans l’après-midi, qui s’était fait confisquer deux téléphones portables dissimulés à l’intérieur d’un gâteau qui se trouvait dans une barquette d’aluminium.
Après la découverte des deux téléphones, les policiers de la police aux frontières avaient décidé de fouiller le reste des affaires du visiteur. Selon nos informations, les forces de l’ordre avaient découvert, à l’intérieur d’une autre pâtisserie, quatre paquets de produits stupéfiants, ce qui a amené à l’interpellation du visiteur. Ce dernier a été entendu par des agents.
Menaces de mort envers les agents
Deux heures plus tard, vers 19h, alors que le dîner touchait à sa fin à l’intérieur du même centre de rétention, un groupe d’une quinzaine d’individus, manifestement mécontents de la saisie réalisée dans les affaires du visiteur, s’est mis à protester. Un des retenus a refusé de rentrer dans sa chambre et il a été rapidement suivi par le reste du groupe.
Des insultes ont alors été proférées contre les policiers, qui ont décidé d’utiliser du gaz lacrymogène pour contraindre les suspects à bouger. En réaction, les retenus ont regagné leur zone, mais ils ont continué à insulter les policiers, joignant à ces insultes des menaces de mort pour dissuader les agents de pénétrer dans leurs zones.
Les retenus ont réussi à se saisir de divers projectiles dont une plaque d’égout qu’ils ont utilisée pour casser des morceaux de goudron et des pierres qu’ils ont ensuite lancé sur les policiers.
Plusieurs retenus ont tenté par la suite d’arracher le grillage de l’enceinte. Selon une source policière, la plupart de ceux ayant participé à l’insurrection sont d’anciens détenus. Le calme est finalement revenu. Aucun policier n’a été blessé. Cet établissement a déjà été le théâtre de l’évasion de 12 migrants au mois de septembre 2022.