10/01/2023
Au départ, 109 mots devaient disparaître. Après négociation avec le comité de rédaction du dictionnaire autour de la polysémie de certains de ces termes, seuls 62 mots ont finalement été retenus par la Fédération internationale de Scrabble francophone (FISF).
Mais pour certains membres du comité de rédaction, comme pour certains joueurs, cette décision reste incompréhensible, d’autant que les mots retirés figurent quant à eux toujours dans le Petit Larousse illustré, alors que le dictionnaire du Scrabble est également édité par Larousse. Ainsi, pour Hervé Bohbot, membre du comité de rédaction, ce choix s’explique par les liens financiers qui existent entre la FISF et Mattel. Plus indépendante, la Fédération espagnole a quant à elle refusé d’effectuer ces retraits.
Cette intervention, trouvée sur le site de la fédération française de Scrabble…
22/12/2022
Mattel, la société américaine éditrice du jeu, a décidé de supprimer des mots offensants, souvent à caractère raciste ou homophobe. Une décision qui ne fait pas l’unanimité chez les aficionados.
“Travelo”, “poufiasse”, “boche”, “tarlouze”, “gogole”… L’éditeur américain du célèbre jeu Scrabble, star des fêtes de famille, a retiré plusieurs dizaines de mots jugés offensants, principalement des insultes raciales ou homophobes, comme l’a repéré L’Express. En 2021, une nouvelle ligne avait déjà été ajoutée dans le manuel des boîtes Scrabble, précisant que “sont exclus tous les mots constituant une incitation à la haine et à la discrimination”.
Une nouvelle règle qui va bientôt s’appliquer pour les compétitions, selon les informations de nos confrères. Les 16.000 joueurs de Scrabble devront, dès 2023, se conformer à la nouvelle édition de L’Officiel du jeu du Scrabble, basée sur la liste de mots autorisés par la Fédération internationale de Scrabble francophone (FISF), et qui exclut 62 mots – en comptant les pluriels et les variantes au féminin – suggérés par Mattel.
Une décision prise à l’été, et mûrement réfléchie par Mattel, qui a déjà opéré des changements similaires aux États-Unis, avec la suppression d’environ 200 mots, notamment après les manifestations mondiales qui ont suivi la mort de George Floyd, cet Afro-américain mort asphixié sous le genou d’un policier, en mai 2020.