Après les Républicains, les ONG, autour de l’ONU de critiquer le nouveau plan immigration de Joe Biden, alors que les Etats-Unis sont confrontés à “la plus grave crise migratoire de l’Histoire”, selon l’expression du président américain. Les mesures américaines iraient, à l’encontre de l’interdiction des expulsions collectives et du principe de non-refoulement, des “droits humains fondamentaux”, a mis en garde le nouveau Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Volker Türk, ce mercredi 11 janvier.
Quelques jours avant un sommet avec les dirigeants du Canada et du Mexique, la Maison-Blanche a annoncé jeudi dernier à Mexico de “nouvelles conséquences” pour les migrants qui franchiront illégalement la frontière : les Etats-Unis auront plus souvent recours à des expulsions immédiates, assorties d’une interdiction de nouvelle entrée sur le territoire pendant cinq ans. Une pratique jugée illégale et traumatisante par de nombreuses ONG, mais sans laquelle de nombreux états craignent une éruption de la crise aux frontières avec le Mexique.
“Cela va élargir et accélérer les voies légales d’immigration mais entraîner des conséquences nouvelles pour ceux qui ne les utilisent pas”, a ajouté la Maison-Blanche dans un communiqué. “Vous êtes le premier président des Etats-Unis depuis un certain temps, à ne pas avoir construit un seul mètre de mur”, s’est alors félicité Andrés López Obrador, le président du Mexique.
“Dans la droite ligne de Trump”
Un point de vue qui n’est pas partagé par l’ONU. “Le droit de demander l’asile est un droit humain, indépendamment de l’origine des personnes, de leur statut migratoire ou de la manière dont ils sont arrivés à la frontière”, a rappelé Volker Türk dans sa déclaration. “Le programme annoncé met l’administration Biden dans la droite ligne des politiques hostiles aux migrants de Trump”, a également dénoncé l’ACLU, une puissante association de défense des droits civiques.