Une enquête mesure la porosité des jeunes Français aux contre-vérités scientifiques, au regard de leur usage des réseaux sociaux.
Pour une étude menée de ce côté de l’Atlantique, la contestation de l’évolutionnisme par plus d’un jeune sur quatre (27%) est probablement l’enseignement le plus surprenant de l’enquête, sachant qu’il est difficile de ne pas y voir le fruit d’une rupture générationnelle : l’idée selon laquelle « les êtres humains ne sont pas le fruit d’une longue évolution d’autres espèces […] mais ont été créés par une force spirituelle (ex : Dieu) » ayant deux fois plus d’adeptes chez ces jeunes (27%) que chez les seniors (18%). Et très logiquement, le créationnisme se retrouve soutenu en masse par les sondés se disant « religieux » (60%), les minorités religieuses les plus attachées à une vision littérale des textes (71% des musulmans) et, dans une moindre mesure, les catégories populaires au regard de leur CSP (38% des ouvriers), de leur revenu (36%) ou de leur lieu de résidence (41% dans les banlieues pauvres).
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