10/03/23
Huit mois de prison avec sursis pour escroqueries contre Cory Le Guen qui s’était déjà fait passer pour le neveu de Brigitte Macron
Cory Le Guen a été condamné par le tribunal judiciaire de Paris à huit mois d’emprisonnement entièrement assorti d’un sursis probatoire pendant 18 mois avec obligation de soins et de travail pour deux escroqueries en 2015 et 2016, a appris jeudi 9 mars 2023 franceinfo auprès de son avocat.
Plus précisément, le trentenaire était jugé pour avoir rédigé de faux CV, de fausses lettres de recommandation et des fausses factures. Concernant les indemnités, Cory Le Guen est contraint de verser 28 000 euros d’indemnités à ses victimes.
[…]02/02/23
Est-il un journaliste ? Un escroc ? Un mythomane ? Un militant ? Un personnage rocambolesque est jugé en correctionnel à Paris jeudi 2 février. Il s’appelle Cory Le Guen et comparait pour deux escroqueries en 2015 et 2016.
Le trentenaire traîne derrière lui déjà 18 condamnations pour des faits du même genre. Aujourd’hui, il dit avoir tourné le dos à la délinquance et s’être engagé avec honnêteté dans une carrière de journaliste.
[…]Arrêté en 2022 en Pologne
S’il se retrouve jeudi de nouveau à la barre d’un tribunal – en l’occurrence au tribunal correctionnel de Paris – c’est parce qu’il est mis en cause pour deux escroqueries remontant aux années 2015 et 2016, au préjudice de deux sociétés libanaises. Dans ce dossier, Cory Le Guen est accusé d’avoir produit de faux CV, de fausses lettres de recommandation et d’avoir utilisé l’en-tête de la société Foncia pour solliciter le versement de loyers. L’intéressé conteste ce qu’on lui reproche dans cette affaire.
C’est pour ces escroqueries que le désormais journaliste faisait l’objet d’une notice rouge, signalement diffusé à travers le monde par Interpol à la demande d’un juge au Liban. Cette notice lui a valu d’être arrêté en Pologne en février 2022. À l’époque, une cagnotte Leetchi était apparue en ligne pour aider à la libération d’un certain Kozam (pseudo que Cory Le Guen avait déjà utilisé), présenté comme “journaliste français détenu injustement à la frontière entre la Pologne et l’Ukraine”, “soupçonné d’espionnage”. L’arrestation n’était en réalité pas du tout liée à son activité de journaliste, mais à son passé et donc aux soupçons d’escroquerie au préjudice d’entreprises libanaises.
[…]16/01/23
Auteur d’un canular très remarqué à l’encontre du militant d’extrême droite, le trentenaire se présente aujourd’hui comme journaliste. Il traîne derrière lui d’innombrables mensonges et pas moins de 18 condamnations.
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Au total, ce sont pourtant 18 condamnations qui figurent à son casier judiciaire. Pour, entre autres, des faits d’escroquerie et d’abus de confiance et de vol, selon Marianne. Cory Le Guen tient à préciser : «La quasi-majorité de ces condamnations, ce sont des faits qui datent de mes 18, 19 ans. Des hôtels dont je pars sans payer, une voiture que j’asperge d’essence. J’étais dans un contexte de fugues et de violences commises par mon beau-père.
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Depuis, d’autres faits d’escroqueries, et d’autres condamnations, sont venus s’ajouter à ces erreurs de
jeunesse. Au total, Cory le Guen affirme «avoir passé dix-huit mois en détention». Et assure avoir connu un «déclic en 2019, être désormais dans l’honnêteté». Difficile de l’assurer.
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Joint par CheckNews, Jean-Marie Le Guen confirme avoir eu connaissance par la police de «petites escroqueries», dit-il, mises en place par le jeune homme, qui se serait servi de cette fausse filiation pour obtenir des locations de véhicule ou de logement.
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Peu à peu, il se spécialise sur le monde carcéral, et accompagne à ce titre plusieurs parlementaires de la Nupes en prison. Parmi eux la sénatrice PS Victoire Jasmin, le député écolo Julien Bayou ou la députée LFI Ségolène Amiot. Contactée par CheckNews, cette dernière indique avoir effectué une petite dizaine de visites d’établissements pénitentiaires avec Cory Le Guen, en l’espace de six mois. (…)
Cory Le Guen est par ailleurs l’animateur du controversé compte Twitter «Syndicat des détenu(e)s de
France», désormais supprimé. Depuis 2019, ce compte relayait l’actualité pénitentiaire et dénonçait des situations de maltraitance carcérale. A deux reprises par le passé, des internautes ont demandé à CheckNews de croiser les informations relayées par ce biais. A deux reprises – en 2020 et en 2022 –, elles se sont révélées douteuses, sinon erronées.
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Un signalement international diffusé par Interpol à la demande d’une juridiction nationale, en l’occurrence un juge d’instruction au Liban. Cory Le Guen est actuellement poursuivi par deux sociétés libanaises pour des faits d’escroquerie, qui remontent à 2015.
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12/01/23
Le journaliste Cory Le Guen tente de pièger Damien Rieu (MàJ : un journaliste raconte comment il a tenté de piéger sa rédaction, une photographe victime d’une agression sexuelle dénonce ses méthodes)
11/01/23
Il s’était fait passer pour le neveu de Brigitte Macron : un “menteur pathologique” condamné
Journaliste, étudiant, porte-parole de détenus : Thibault L. (*) a multiplié les casquettes…Et les mensonges. Il avait usurpé l’identité du directeur de cabinet de Brigitte Macron pour solliciter des privilèges et s’était fait passer pour le neveu de l’épouse du chef de l’Etat. Il était jugé mardi et mercredi au tribunal de Paris.
Sur internet, Thibault L. (*) se présente désormais comme un journaliste. Sa spécialité ? Les questions de justice. Un domaine qu’il connaît désormais intimement…puisqu’il était jugé mardi et mercredi par le tribunal judiciaire de Paris pour usurpation d’identité et tentative d’escroquerie. Le casier de ce trentenaire, poursuivi avec son ancienne complice, compte déjà près d’une vingtaine de condamnations pour des faits d’escroquerie, d’abus de confiance ou de vol.
Cette fois, la justice reproche à Thibault L. d’avoir usurpé en mars 2018 l’identité du directeur de cabinet de la première dame, Pierre-Olivier Costa, à travers une myriade de mails. Il y sollicitait des faveurs pour lui-même, en se faisant passer pour le neveu de Brigitte Macron. Par exemple : obtenir, entre deux voyages professionnels en Asie, la visite d’un camp de réfugiés au Bangladesh, complété par un entretien avec l’ambassadrice.
MENTEUR PATHOLOGIQUE
Bien habillé, les cheveux courts déjà parsemés de quelques pointes grises, la voix claire et les mots choisis, Thibault L. a soigné les apparences pour son procès. Un vernis qui cache, selon le rapport d’un expert, une personnalité de menteur pathologique, « qui essaye de ne pas vivre dans la réalité, avec une tendance compulsive à l’affabulation ».
« En garde à vue, vous reconnaissez que ces faits procédaient de votre mythomanie », résume la présidente. « Vous avez eu le bénéfice de plusieurs mises à l’épreuve, et on vous retrouve dans cette affaire, pourquoi ? », questionne-t-elle. « Moi aussi j’aimerais comprendre, je n’ai pas toutes les clés », répond, contrit, Thibault L.
PROFIL INQUIÉTANT
Puisque les faits poursuivis sont largement reconnus, le tribunal s’attache d’abord à comprendre qui est vraiment Thibault L. Un trentenaire originaire du Mans, marqué à blanc par une enfance destructrice, entre une mère alcoolique et un beau-père violent ? Et qui tente, grâce à une psychothérapie, de s’en sortir ? Ou un mythomane sans limites, d’ailleurs suspecté d’escroquerie dans une affaire en cours ? Quoiqu’il en soit, un profil assez inquiétant pour que le parquet demande deux ans d’emprisonnement, dont un an avec sursis, pour les tentatives d’escroqueries, et quatre mois, pour l’usurpation d’identité.
[…](*) Il s’agit de son second prénom.
Marianne (Publié le 27/10/2021)
Le journaliste Cory Le Guen a fait de la prison pour s’être fait passer pour le neveu de Brigitte Macron afin d’accéder à des événements ou de résider dans des hôtels de luxe
L’homme de 35 ans a usurpé le nom des directeurs de cabinets de l’Élysée et s’est fait passer pour le neveu de la Première dame dans l’objectif d’obtenir un accueil VIP ou des prestations de luxe.
Un homme de 35 ans comparaissait mardi devant le tribunal correctionnel de Paris. Il s’était fait passer pour le neveu de Brigitte Macron et avait usurpé le nom des directeurs de cabinets de l’Élysée pour obtenir un accueil VIP ou des prestations de luxe.
Devant la 13e chambre, le prévenu a reconnu avoir crée au printemps 2018, via l’hébergeur internet OVH, une fausse adresse mail: dircab@presidence-française.fr. Il signait ses envois en tant que Pierre-Olivier Costa, directeur de cabinet de Brigitte Macron, ou Patrick Strzoda, directeur de cabinet d’Emmanuel Macron, qui se sont constitués partie civile.
Et demandait, soi-disant pour le compte du neveu de la Première dame, des prestations spécifiques: un accueil VIP dans un hôtel de luxe au Maroc, des places pour un grand prix de Formule 1 à Melbourne ou encore une carte Club 2000 auprès d’Air France.