Des chiffres qui circulent et inquiètent : « On attend toujours une confirmation officielle. Pourquoi ce silence qui alimente la psychose ? », interroge un autre enseignant, ajoutant que « tout le monde est à cran. Un collègue a été hospitalisé. Il a arrêté son traitement préventif à cause des effets secondaires. La forme latente, ce n’est pas rien quand on doit prendre des antibiotiques pendant trois ou six mois ». (…)
« Le problème, c’est que, depuis le début, notre proviseur ne nous a tenus au courant de rien. Aucune info, aucun conseil. Très inquiets, on a fait valoir notre droit de retrait à la rentrée de la Toussaint pour obtenir un dépistage de tout le lycée », témoigne un enseignant. Pendant ces deux jours, les élèves ont été renvoyés chez eux ou dans leurs foyers, car, au lycée Louis-Loucheur, on compte beaucoup de mineurs isolés, « venant de pays, notamment d’Afrique subsaharienne, avec des foyers de tuberculose latente », observe le docteur Robineau.