Le 2 novembre, un détenu avait été extrait de la maison d’arrêt de Corbas et transféré au palais de justice de Lyon 3e pour être jugé pour des violences. Alors qu’il se trouvait au « petit dépôt » (les geôles du tribunal), l’individu avait mis le feu à sa cellule après avoir insulté un policier et menacé de se jeter dans les escaliers.
Cet homme, c’est Nabil Bensaada, 34 ans, 39 condamnations au compteur ; ce polytoxicomane d’une dangerosité élevée souffre de troubles psychopathiques sévères, selon l’expert psychiatre qui l’a examiné. Le 2 novembre, Bensaada avait dissimulé dans son anus des allumettes et un grattoir. C’est ainsi qu’il avait pu mettre le feu à son caleçon. Le sinistre avait été rapidement éteint mais avait dégagé une épaisse fumée, incommodant plusieurs policiers.
Un mois plus tard, son codétenu de Corbas l’avait accusé de faits de violences et d’humiliation. Bensaada l’aurait giflé, lui aurait ordonné de faire le ménage, de se déshabiller, de rester sous le lit, avant de menacer de « le charcler ». Une nuit cauchemardesque qui a valu au plaignant 8 jours d’ITT (incapacité totale de travail).
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