REPORTAGE – Lieu d’accueil des femmes victimes de violences physiques, psychologiques ou sexuelles, la Maison des Femmes se veut une bulle de sécurité au cœur de Saint-Denis, près de Paris.
«Et vous habitez où à présent?», demande la médecin à la jeune femme qui attend devant le guichet d’accueil. Réponse vague de l’intéressée : «J’ai déménagé il y a quelque temps». La première ne s’en formalise pas : «vous me le direz la prochaine fois», répond-elle en souriant. Ici, la mise en confiance des patientes est le mot d’ordre.
Petit amas de bâtiments colorés encadrés d’arbres, la Maison des Femmes, couronnée d’un ciel pluvieux, détonne avec les parois grises du CHU avoisinant de Saint-Denis. L’établissement, créé en 2016 à l’initiative de la gynécologue-obstétricienne franco-libanaise Ghada Hatem-Gantzer, se veut une bulle de paix et de sécurité pour les femmes en plein cœur de Saint-Denis. Alors qu’une proposition de loi visant à créer une aide universelle d’urgence pour les victimes de violences conjugales doit être votée ce lundi 16 janvier à l’Assemblée nationale, Le Figaro s’est rendu dans cette structure qui œuvre déjà à rendre à ces femmes leur autonomie.
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