D’après une étude de l’Insee publiée jeudi 19 janvier, un peu plus du quart des jeunes Guadeloupéens âgés de 15 à 29 ans ne sont ni en emploi, ni en études, ni en formation, soit «deux fois plus qu’en France métropolitaine». Un chiffre deux fois supérieur à celui de la métropole. Un peu plus du quart des jeunes Guadeloupéens âgés de 15 à 29 ans n’ont aucune occupation officielle, selon une étude de l’Insee parue le 19 janvier. Des DROM-COM (départements et régions d’Outre-mer et collectivités d’Outre-mer), sont également concernés.
«En moyenne, entre 2015 et 2019, en Guadeloupe, 27,3 % des jeunes âgés de 15 à 29 ans ne sont ainsi ni en emploi, ni en études, ni en formation», pointe l’étude. Concrètement, cela représente 16.900 jeunes en situation de NEET (acronyme anglais de not in employment, education or training)». Sur ces 16.900 Guadeloupéens, près de 57% sont en recherche d’emploi et quelque 22 % souhaitent travailler mais ne réalisent pas de démarche active, toujours d’après l’étude.
De plus, 51,6 % des Neet en Guadeloupe sont «peu diplômés et cohabitent avec leurs parents». Ils ont majoritairement entre 15 et 24 ans et sont au chômage depuis plus d’un an pour près de la moitié d’entre eux.
Par ailleurs, si 21 % des Neet sont de jeunes diplômés, majoritairement de l’enseignement supérieur, ils sont aussi en «difficulté d’insertion professionnelle». La moitié étant au chômage depuis moins d’un an.
Un «Neet sur quatre est un jeune parent éloigné de l’emploi», précise aussi l’étude, dont 95 % sont des femmes, alors qu’elles ne représentent que 48,4 % de l’ensemble des jeunes en situation de Neet.
Autre enseignement, la Guadeloupe n’est pas le seul territoire ultramarin à connaître ce phénomène de jeunes en situation de Neet. En effet, certains des DROM-COM (départements et régions d’Outre-mer et collectivités d’Outre-mer), sont également concernés.
Rien qu’en Martinique, 25,6 % de jeunes sont concernés et «la part de Neet est plus importante à La Réunion et en Guyane», avec respectivement 30,2 % et 36,7 % de Neet, indique l’Insee dans son étude, expliquant que ces écarts avec la métropole s’expliquent par «l’exiguïté du territoire et l’étroitesse du marché économique».
Et pour cause, c’est «l’âge, en particulier parce qu’il est lié à l’arrêt progressif des études» qui «influe sur le nombre de jeunes en situation de Neet», explique l’Insee. L’Institut stipule également que si «8,3 % des jeunes entre 15 et 19 ans sont sans emploi ni formation, ils sont 38,4 % chez les 20-24 ans et 43,7 % chez les 25-29 ans», précisant qu’au «niveau national cette évolution est plus contenue» de 5,7 % pour la tranche la plus jeune à 18,1 % pour les plus âgés.
