Cet habitant d’Eaubonne (Val-d’Oise) insultait les opérateurs du Samu et bloquait les lignes d’appel. Il a écopé lundi de douze mois de prison, dont six avec sursis probatoire, et devra indemniser un opérateur et le service d’urgence.
Il s’est présenté comme un ancien de la DGSE, les services secrets français, assure avoir travaillé au ministère de l’Intérieur et à la SNCF avant d’être à la retraite, rattrapé par la maladie… Mokhtar, un marocain de 66 ans habitant Eaubonne (Val-d’Oise), est aussi bien connu du Samu 95 dont il inondait d’insultes les opérateurs depuis 2020.
Lundi après-midi, il était jugé en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel de Pontoise, poursuivi pour appels malveillants, pour avoir une nouvelle fois saturé les lignes du Samu à coups d’injures et de menaces de mort. Ce qui lui a valu une condamnation à 12 mois de prison, dont 6 avec sursis probatoire de deux ans, avec l’obligation de se soigner et de dédommager les victimes. Il devra ainsi verser 500 euros à un opérateur du Samu, menacé en août 2020, et 1 000 euros au Samu 95. « Ce sont des faits graves, vous méritez une sanction importante », a souligné la présidente du tribunal en prononçant la décision.
Trois séries de faits lui ont été reprochées. Ceux tout d’abord remontant au 10 août 2020. Il s’en était pris à l’opérateur et devait faire l’objet en avril prochain d’une composition pénale. « Il y avait 80 ou 100 appels », se souvient la victime, qui s’est constituée partie civile. « J’ai été menacé de mort, moi et ma famille. » Le dossier a été joint aux deux derniers événements : ceux du 29 décembre dernier, au cours duquel il a bloqué la ligne d’urgence en appelant une trentaine de fois le Samu, puis ceux du 13 janvier. Ce jour-là, ce sont soixante appels qui ont été passés au cours de la soirée, et autant d’insultes et de menaces. Les appels ont saturé la ligne toute la nuit.