Le Breakdance, né dans les rues du Bronx, a New York il y a exactement 50 ans, se structure. Bien sûr, le principe reste le même. Les danseurs continuent de s’affronter dans des battles, des défis, ils improvisent toujours des figures, sur des musiques qu’ils ne connaissent pas à l’avance. Mais ils sont désormais affiliés à la fédération française de danse. Avec une équipe nationale, des entraîneurs, des directeurs techniques, des préparateurs physiques. Et un engouement inédit.
“Avant, on avait beaucoup de gens qui baignaient dans le hip-hop”, explique Abdel Chouari, 38 ans, “mais maintenant, les gens qui sont attirés ne viennent pas forcément de cette culture”. Celui qui a été 4 fois champion du monde transmet aujourd’hui le breakdance à près de 200 élèves à Toulouse. Et pour lui, les JO vont permettre aux écoles et aux associations de se développer.
Et ce n’est pas qu’une question d’image. Les Jeux olympiques coïncident aussi avec l’arrivée de sponsors. Avec des marques de vêtements, de boissons. L’une des grandes banques française finance même désormais les activités de sept sportifs, catégorie Breakdance. Si cette manne financière est la plupart du temps bien accueillie, l’institutionnalisation – de la discipline – est loin de faire l’unanimité. “Ça dénature le hip-hop, c’est trop académique, c’est trop institutionnel, trop sportif”, lance Youval, l’un des pionniers de la discipline, qui précise : “c’est une culture qui est violente. Montre qu’on doit te respecter, sinon t’es un mec qui danse, mais t’as pas d’histoire”.