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Fabrice Riva avait alors pointé du doigt les contours du plan qui visait notamment à évoquer la question mémorielle dans plusieurs lycées de la commune, à travers le prisme du conflit franco-algérien.
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En mai 2022, c’est Benjamin Stora, l’universitaire au passé trotskiste mandaté par Emmanuel Macron pour œuvrer à la réconciliation des mémoires, qui avait été convié pour s’exprimer à l’occasion d’une conférence organisée par la ville. Un an plus tôt, à l’occasion de la journée de la femme, c’est l’avenue Lénine qui avait été rebaptisée avenue Gisèle Halimi, afin de rééquilibrer la part des femmes dans l’espace public aux dires de la mairie. Il n’en reste pas moins que le choix interroge à nouveau alors que cette dernière était aussi connue pour avoir été l’avocate des militants du FLN et pour s’être violemment opposée aux harkis.
Du « clientélisme communautaire » ?
Derrière la volonté affichée d’apaiser les mémoires, c’est bien une lecture ambivalente des événements de la guerre d’Algérie qui transparaît. C’est ainsi qu’en parallèle de la célébration de la fin de la Seconde Guerre mondiale, la municipalité organise également depuis peu une commémoration pour les événements de « l’autre 8 mai 1945 ». Une initiative destinée à rendre hommage aux victimes algériennes lors de soulèvements dans plusieurs villes du pays, le tout avec la présence symbolique du consul adjoint d’Algérie à Lyon. L’intention reste la même lorsqu’il est question d’ériger une stèle en mémoire de la répression d’une manifestation de partisans du FLN le 17 octobre 1961. Pour Fabrice Riva, ce zèle mémoriel participe d’une forme de « clientélisme communautaire » dans une commune qui compte une forte proportion d’habitants d’origine algérienne.
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Merci au Givordin.
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