Ces personnes ont une pression de la part des actionnaires, au point qu’ils ne peuvent plus avoir de vision à long terme et avoir une stratégie pour leur entreprise. Henri Lachmann , ex-PDG de Schneider Electric, me disait que progressivement, il est devenu myope. Ce brouillard imposé, inconsciemment ou non, par les actionnaires les interpelle. Un autre PDG racontait que des actionnaires, notamment des fonds de pension anglo-saxons, les appellent tous les jours pour leur imposer des valeurs «woke» contre leur gré. Les PDG deviennent des salariés.
Peut-on vraiment parler de management «totalitaire» ?N’est-ce pas exagéré ?
Lorsque j’ai eu l’idée, de ce livre, je m’attendais à cette remarque. Je me suis douté que le patronat allait me tomber dessus. Alors, un jour, lors d’un événement, j’ai rencontré le directeur général d’une multinationale française et lui ai posé votre question. Il m’a répondu, de façon claire : «Il y a bien une dérive totalitaire». Si même un grand patron l’affirme, c’est qu’il y a un vrai problème. Le hic, c’est que ces dirigeants ne veulent pas parler publiquement.
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