25.000 travailleurs étrangers en France «en première ligne» durant l’épidémie de Covid-19 ont été naturalisés depuis deux ans, a annoncé Marlène Schiappa, secrétaire d’État chargée de l’Économie sociale et solidaire et de la vie associative, ce samedi sur France Info. Les éboueurs, caissières, professionnels de santé ou encore gardes d’enfants qui ont œuvré durant la crise sont notamment concernés, a rappelé la secrétaire d’État chargée de l’Économie sociale et solidaire et de la vie associative.
En septembre 2020, le ministère de l’Intérieur avait donné instruction aux préfets d’«accélérer» et «faciliter» cet accès à la nationalité française pour les personnes qui avaient «contribué activement» à la lutte contre le Covid-19: professionnels de santé, agents de sécurité ou d’entretien, garde d’enfants, caissiers, aide à domicile, éboueurs… L’instruction envoyée aux préfets leur permet notamment d’utiliser la notion de «services rendus importants» pour réduire à deux ans au lieu de cinq la durée minimale de résidence en France exigée. Pour cela, un formulaire signé des supérieurs hiérarchiques doit attester d’un «engagement actif» durant la période d’urgence sanitaire.
Marlène Schiappa, qui était alors ministre déléguée à la Citoyenneté, avait réfuté des «régularisations de masse» et avait précisé que les travailleurs concernés par cette naturalisation accélérée étaient déjà inscrits dans un parcours pour devenir français. Les professionnels concernés sont les éboueurs, les caissières, les infirmières, les médecins mais également les agents de sécurité, les assistantes maternelles, les nounous qui ont gardé les enfants des soignants ou encore les personnels de nettoyage des hôpitaux. Des professions qui sont apparues comme essentielles pendant les différents confinements.
En 2020, 61.371 personnes avaient acquis la nationalité française, soit 20% de moins que l’année précédente.