Trafic de drogue, fusillades, violences…dans les quartiers du haut de Valence, à Fontbarlettes et au Plan, la peur s’empare des habitants qui appellent à l’aide les pouvoir publics. Récit d’un quotidien de “guérilla urbaine” à quelques arrêts de bus du centre-ville de Valence.
“La terreur. L’angoisse permanente. Le mal-être de nos enfants”. A Valence, le quartier des Fontbarlettes, son marché aux étals chaleureux, le quartier du Plan, où l’on s’offre volontiers des cafés dans l’une des seules boutiques restées ouvertes… Tout ceci laisse aujourd’hui place à une toute autre réalité. Celle de femmes et familles, à l’agonie, encerclées par la violence et l’insécurité.
“Moi franchement, j’ai peur de tout. J’ai peur d’aller au marché, j’ai peur d’aller dans le parc. J’ai peur de laisser mes enfants dehors. La délinquance a pris le dessus sur les habitants”, souligne, à visage couvert, une mère de famille résidant dans le quartier du Plan.
“Je vois des trucs sur l’Ukraine et je me dis ça se passe pareil dans mon quartier“
Dans ces secteurs, les violences urbaines sont synonymes de normalité. Depuis le premier janvier, pas moins de 9 coups de feu ont été tirés. Le dernier en date, samedi 14 janvier, a fait un blessé grave à coups de kalachnikov.
“Mes enfants dorment avec moi parce qu’ils ont peur. ‘Maman ça tire’. C’est infernal. Il faut le vivre. Ce n’est pas ‘pan’, ce sont des mitraillettes. On est en guerre. Je vois des trucs sur l’Ukraine et je me dis ça se passe pareil dans mon quartier”, ajoute une autre habitante, également anonymement. “Ça ne choque même plus les gamins de voir des trafics de drogue, de trouver des seringues”.
(…) La Préfète de la Drôme, Elodie Degiovanni, admet elle aussi qu’il faut résoudre le plus vite possible ces problèmes d’insécurité. “Mais notre action s’inscrit dans la durée” précise-t-elle.
(Merci à MarcelVincent)