L’avocat de la partie civile avait évoqué un dossier qui « va bien au-delà des violences intrafamiliales ».
Le tribunal correctionnel d’Alençon a condamné, jeudi 9 février 2023, un homme de 41 ans pour des violences commises sur son ex-femme, en 2021, à Alençon (Orne).
Une « bonne musulmane ne divorce pas »
De confession musulmane et « réfugié dans une religion à l’extrême », il avait voulu, le 8 octobre 2021, emmener ses filles à la prière du matin à 5 h.
Sa compagne a refusé et une dispute a éclaté. Il lui a porté un coup de poing dans le bras, entraînant une incapacité temporaire de travail (ITT) de trois jours.
Après cet épisode, elle a porté plainte et souhaité le quitter. Ce qu’il n’avait pas apprécié, expliquant qu’une « bonne musulmane ne divorce pas ».
La relation du couple, marié en 2012 et parent de deux filles, s’est dégradée à leur retour du Maroc en 2021. Le père rabaissait sans cesse sa compagne, la traitant de mauvaise mère.
« Papa a le droit de taper maman »
Lors de l’audience du jeudi 5 janvier, l’affaire ayant été mise en délibéré par le tribunal, la victime avait expliqué que son ex-mari, fréquentant de plus en plus la mosquée, imposait à la famille d’apprendre l’arabe et les douze premiers chapitres du Coran.
« Si tu continues à parler français, je te défigure », avait-il lancé, un jour, à sa femme. À leur fille, qui avait assisté à la scène, il avait déclaré : « Ce n’est pas grave, papa a le droit de taper maman pour l’éduquer. »
Le 10 avril 2022, un autre épisode de violence au domicile de la victime, à Alençon. Le prévenu a attrapé violemment cette dernière par le col de son pull-over, lui arrachant son collier.