Le faux pas de la prestigieuse agence de presse américaine AP consistant à vouloir bannir l’appellation “les Français” de ses textes, de crainte qu’elle soit jugée insultante, fait réagir ce chroniqueur britannique. Par l’hilarité, naturellement. Mais aussi par l’exaspération envers la pratique exagérée du politiquement correct.
La semaine dernière, l’agence de presse Associated Press (AP) a posté un message sur Twitter recommandant aux journalistes de ne pas appeler les Français “the French”. Motif : la formule pourrait être déshumanisante et insultante. Une interprétation qui a soulevé une tempête de réactions.
Alors, bien sûr, cela dépend du contexte. La vexation est parfois l’objectif d’une formulation. Mais, en l’occurrence, la recommandation ne concernait pas des expressions telles qu’“aussi mauvais que les Français” ou “pire que les Français”. Il ne s’agissait pas non plus d’un “faites confiance à ces foutus Français”, ni d’un “c’est encore bien un coup des Français” ou de l’irremplaçable “les Français feraient bien de songer à qui ils doivent leur chère liberté”.
Non, en l’occurrence, AP jugeait qu’il pouvait être insultant et déshumanisant de parler “des Français” dans des phrases aussi inoffensives que “rencontrer les Français en demi-finale”, “Dieu merci, les Français ont mis leur veto” ou encore “Préférez-vous les Italiens ou les Français ?”